La Chine impose depuis plusieurs jours des règles anti-dumping aux producteurs de cognac, une mesure qui touche directement la France.
La question s’est invitée ce mardi lors des échanges entre Emmanuel Macron et Xi Jinping.
Le Premier ministre Michel Barnier se rendra en Chine début 2025 pour « lever les malentendus », a indiqué le chef de l’État.
La taxation chinoise sur le cognac bientôt aux oubliettes ? Depuis le 11 octobre dernier, la Chine impose aux importateurs de brandys européens (les eaux-de-vie à base de vin), dont le cognac représente 95% du total, de déposer une caution auprès des douanes chinoises, dans le cadre d’une enquête anti-dumping. Cette dernière est largement perçue comme une mesure de rétorsion après le soutien appuyé de la France à l’imposition par l’UE de surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine .
« Trouver une issue favorable »
Emmanuel Macron, qui espère un retour en arrière de la Chine, a rencontré ce mardi 19 novembre le président chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 au Brésil. Devant la presse, le président de la République a indiqué qu’il avait convenu avec son homologue chinois de « trouver une issue favorable » d’ici au premier trimestre 2025 sur cette taxation du cognac ordonnée par Pékin.
« Nous avons été surpris par la réplique ciblée », a déploré Emmanuel Macron (voir vidéo en tête de cet article), faisant valoir qu’il n’existe « aucune subvention du gouvernement français sur le cognac ». « Je sais combien c’est important pour nos producteurs, que j’ai reçus la semaine dernière à Paris », a-t-il poursuivi. « Nous avons décidé avec le président chinois de mener le travail techniquement, avec beaucoup de transparence. »
Ce travail se fera désormais lors d’un « échange entre nos Premiers ministres ». « J’ai souhaité que le Premier ministre Barnier puisse se rendre en Chine » au cours du premier trimestre 2025, ce « qui permettra, je l’espère, de lever les malentendus », a encore précisé Emmanuel Macron.
