lundi, octobre 14

Tahar Rahim et Grand Corps Malade étaient les invités d’Audrey Crespo-Mara dans le 20H de TF1 ce dimanche.
L’acteur et le co-réalisateur de « Monsieur Aznavour » ont raconté ce biopic très attendu, en salles le 23 octobre.
Un projet que l’interprète de « La Bohème » avait validé, avant sa disparition en 2018 à l’âge de 94 ans.

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LE WE 20H

Attention film événement ! Dans Monsieur Aznavour, en salles le 23 octobre prochain, Tahar Rahim s’est glissé dans la peau de l’interprète mythique de « La Bohème ». Un biopic hors norme co-réalisé par Mehdi Idir et Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, le duo gagnant de Patients et La vie scolaire. L’acteur et le slammeur-réalisateur ont raconté leur collaboration à Audrey Crespo-Mara, ce dimanche soir sur le plateau du 20H de TF1.

Ce que le grand public ignore sans doute, c’est que le grand Charles avait donné son accord au projet avant sa disparition le 1ᵉʳ octobre 2018 à l’âge de 94 ans. « J’ai eu la chance de bien le connaître et d’écrire un duo avec lui« , a rappelé Grand Corps Malade. « Le projet de ce film, on en a parlé ensemble dès 2017. Il avait confié à Jean Rachid, son gendre qui est notre producteur, la responsabilité et aussi l’honneur de faire ce film. Et Charles Aznavour nous a adoubés. »

Je ne m’étais absolument pas projeté, même dans mes fantasmes les plus fous, dans la peau de Charles

Tahar Rahim

Pour cette icône de la chanson française à travers le monde, il n’était pas question d’accepter un biopic ordinaire. « Il voulait qu’on parle de l’avant-succès et ça tombe bien, nous aussi« , a précisé Grand Corps Malade. « Parler de la grande star, des tournées internationales, ça ne l’intéressait pas. Il voulait qu’on comprenne la trajectoire et qu’on parle de la galère. Des années bohèmes, des années Piaf. De la guerre. Le film parle surtout de ça. »

Afin d’incarner Aznavour au début de sa carrière, Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont fait appel à Tahar Rahim, un visage incontournable du cinéma français depuis qu’il s’est révélé dans Un prophète de Jacques Audiard en 2009, deux César à la clé. « J’ai sérieusement douté« , a avoué l’intéressé. « Je ne m’étais absolument pas projeté, même dans mes fantasmes les plus fous, dans la peau de Charles. Donc forcément, je suis un peu surpris, bouleversé. Et puis à un moment donné, les peurs se font dépasser par l’envie du challenge. »

Au-delà de la transformation physique qui a nécessité quatre heures de maquillage par jour, c’est la performance vocale de l’acteur qui risque de bluffer les spectateurs. Et pour cause : grâce à son travail acharné avec un coach vocal, Tahar Rahim est parvenu à chanter comme son modèle. « Dès la première séquence chantée du film, on était fous de joie« , avoue Grand Corps Malade. « Plus on avançait dans le film, plus il chantait bien. À la fin du tournage, il avait atteint un tel niveau. Il allait chercher des notes incroyables. »

Devenir Aznavour, une obsession ? « À un moment, oui« , admet Tahar Rahim. « J’en avais besoin.  Sans ça, je ne peux pas me dépasser, je ne peux pas faire honneur à Charles, Mehdi, Fabien et Jean Rachid pour le cadeau qu’ils m’ont fait« . Grand Corps malade révèle d’ailleurs une anecdote savoureuse : durant le tournage, il recevait des SMS de Leïla Bekhti, l’épouse de l’acteur. « Elle m’écrivait : ‘Je n’en peux plus d’entendre Charles Aznavour qui parle à mes enfants au bout du couloir !’  (sourire). Parce qu’il ne quittait jamais le rôle. »


Jérôme VERMELIN | Propos recueillis par Audrey Crespo-Mara

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