dimanche, mai 19
Tadej Pogacar, à l’arrivée de la 2e étape du Giro, au sanctuaire d’Oropa (Italie), le 5 mai 2024.

Pour le suspense, on repassera… Comme attendu, Tadej Pogacar a pris les commandes du Tour d’Italie, dimanche 5 mai, sur les pentes du sanctuaire d’Oropa, où il a remporté la 2e étape en solitaire.

Le leader de l’équipe UAE Emirates, immense favori de la 107e édition du Giro, dont l’arrivée sera jugée le 26 mai à Rome, a devancé le Colombien Daniel Martinez (Bora-Hansgrohe), 2e, et le Gallois Geraint Thomas (INEOS), 3e, de 27 secondes au terme des 161 kilomètres. Au classement général, Pogacar, désormais porteur du maillot rose de leader, devance Thomas et Martinez de 45 secondes.

Le Slovène a toutefois connu une petite frayeur en chutant au ralenti après une crevaison, à quelques kilomètres du pied de l’ascension finale. Attendu par deux coéquipiers, Pogacar est vite revenu dans le peloton des favoris, qu’il a fait éclater à environ quatre kilomètres de l’arrivée en plaçant une redoutable accélération.

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Sa déconvenue puis son retour en tête de course ont rappelé le coup d’éclat de l’Italien Marco Pantani, vainqueur à Oropa il y a tout juste 25 ans malgré un saut de chaîne au pied de la montée, lors de la 15e étape du Tour d’Italie 1999. « Je n’ai pas vraiment eu peur [après ma chute], il y a un peu de confusion avec la voiture [de son directeur sportif], je voulais m’arrêter avant le virage, pas après, mais tout va bien », expliqué à l’arrivée.

Vainqueur d’étape sur les trois Grands Tours

Grâce à cette victoire, Pogacar, qui participe pour la première fois au Giro, fait partie désormais du cercle fermé des coureurs qui ont remporté des étapes dans les trois Grands Tours (France, Italie, Espagne). « C’était l’un de mes rêves de réussir ce triplé dans les Grands Tours, peu de coureurs y sont parvenus », a dit le Slovène.

« On s’était dit qu’on attaquerait à 3 ou 4 km de l’arrivée, on ne connaissait pas vraiment la dernière montée, mais on a fait du bon boulot. L’objectif de gagner une étape et prendre le maillot rose est atteint, on va pouvoir rester à l’abri lors des prochaines étapes, qui seront favorables aux sprinteurs », a indiqué le double vainqueur du Tour de France (2020 et 2021).

Samedi à Turin, Pogacar s’était déjà classé 3e de l’étape inaugurale, seulement devancé au sprint par l’Equatorien Narvaez (INEOS) et l’Allemand Schachmann (Bora-Hansgrohe).

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Pogacar vise un exploit rare, le doublé Tour d’Italie-Tour de France la même année qui n’a été que par sept grands noms du cyclisme : Fausto Coppi (1949 et 1952), Jacques Anquetil (1964), Eddy Merckx (1970, 1972 et 1974), Bernard Hinault (1982 et 1985), Stephen Roche (1987), Miguel Indurain (1992 et 1993) et Marco Pantani, en 1998.

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Le premier Français au classement général est Alex Baudin (Décathon-AG2R La Mondiale), 13e à 1 min 38 sec de Pogacar. Romain Bardet (DSN) est, lui, 22e, à 2 min 31 sec du Slovène. Quant à Julian Alaphilippe, il a rapidement lâché prise dans la dernière ascension ce dimanche, terminant l’étape à la 60e place, à 7 min 24 sec du vainqueur du jour.

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