samedi, décembre 27

Avec notre envoyé spécial à Homs, Mohamed Errami

Aux urgences, médecins et infirmiers travaillent sans interruption. Les blessés sont arrivés par vagues la veille. Des plaies, des fractures, des corps encore sous le choc. Le docteur Nazih, en service depuis l’attentat, décrit une situation sous tension.

« Nous avons été informés immédiatement de l’explosion », indique le médecin. « Aussitôt, nous avons relevé le niveau d’alerte et de préparation à l’hôpital. Nous avons pris en charge environ 17 personnes : huit sont décédées et neuf ont été blessées, avec des blessures allant de légères à graves. »

Lutter pour rester en vie

À l’étage, dans une chambre, un homme lutte pour sa vie. Il est sous assistance respiratoire, touché grièvement par l’explosion. À son chevet, sa femme avec leurs deux enfants de 19 et 20 ans. Ils attendent sans savoir.

La mère parle doucement. Elle ne sait pas qui a fait ça, mais elle sait une chose : « Si Dieu le veut, il s’en sortira sans handicap et tout ira bien, Dieu merci. Que Dieu fasse ce qu’il veut d’eux, et qu’Il guide ces mécréants qui agissent de manière destructrice, par ignorance, sans religion ni foi. »

Interminable attente

Dans les couloirs, d’autres familles attendent des nouvelles des proches blessés, des proches opérés. Parfois, aucune réponse.

À l’hôpital, l’attentat de la mosquée continue de se faire sentir, dans les silences, dans les regards, et dans l’incertitude. Ici, l’explosion appartient déjà au passé. Mais ses conséquences, elles, sont toujours là, dans les chambres et dans l’attente des familles.

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