« Michel Barnier, c’est la poursuite de la politique de Macron, voire pire », dénonce Lucie Castets
« C’est une décision qui va à rebours de la logique de nos institutions », critique-t-elle, à l’instar des chefs de file des partis de gauche, qui réclamaient sa nomination à Matignon, le bloc de gauche étant arrivé en tête du scrutin législatif. Elle critique le choix « très délétère » d’Emmanuel Macron qui « a semblé laisser le Rassemblement national jouer un rôle d’arbitre » dans le choix du nouveau chef du gouvernement, « alors que les Français ont dit vouloir tourner le dos à l’extrême droite et à son programme aux législatives anticipées ».
« Je ne vois pas dans quelle mesure Michel Barnier pourrait mettre en place des améliorations significatives de la vie des Français dans une telle configuration. (…) Je suis très inquiète », ajoute Lucie Castets. Avant d’ajouter : « Nous allons réagir tous ensemble [au sein du NFP], mais tout indique que sa politique sera la poursuite de celle d’Emmanuel Macron, voire pire : qu’il a fait des concessions a priori vis-à-vis du RN. »
Selon elle, « Michel Barnier, non seulement ce ne sont pas des idées neuves, mais ce sont des idées réactionnaires ». « Le Nouveau Front populaire censurera un nouveau gouvernement, quel qu’il soit, s’il considère que la politique qu’il mène est injuste et ne répond pas aux besoins des Français », assure Mme Castets.
L’ancienne directrice des finances de la Ville de Paris, qui a annoncé quitter son poste pour poursuivre son engagement politique, précise qu’elle ne sera pas dans une « position d’attente » ces prochains mois. « Il faut parler aux Français. (…) Je vais essayer de prolonger l’élan » du NFP, assure-t-elle, alors que la gauche pourrait, selon elle, être appelée à gouverner « après la censure, ou en 2027 ».