US Open : à peine trois petits tours, et c’est déjà fini pour le tennis français

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Six jours de compétition et c’est déjà fini en simple pour la représentation française à l’US Open de tennis, à New York. Sur les vingt-quatre Tricolores engagés dans les tableaux principaux à Flushing Meadow, ils étaient quatre (Arthur Rinderknech, Adrian Mannarino, Benjamin Bonzi chez les hommes, Clara Burel chez les femmes) à pouvoir passer en deuxième semaine, mais aucun ne l’a fait.

Mannarino et Bonzi ont été éliminés vendredi, et Arthur Rinderknech, 73e mondial, a été sorti, samedi 2 septembre, au troisième tour, par le Russe Andrey Rublev (8e) 3-6, 6-3, 6-1, 7-5. Aucun joueur français n’a donc atteint les huitièmes de finale du tableau masculin en Grand Chelem cette année, une contre-performance collective qui n’était arrivée qu’en 2021 et 1978 dans l’histoire récente.

« Je n’avais jamais joué contre Arthur et je ne savais pas trop à qui m’attendre, si ce n’est que j’avais vu à la télévision qu’il avait un gros coup droit. Je suis heureux d’avoir renversé la vapeur et d’avoir gagné », a commenté le Russe de 25 ans. Tourmenté par son poignet l’an dernier, Rinderknech avait enchaîné sur un Covid en décembre, la mononucléose en janvier et février de cette année, puis une pubalgie. Mais face à Rublev, il disposait de tous ses moyens.

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Dès le premier set, le Français a réussi un break blanc pour mener 3-2 puis 4-2. Rublev a débreaké dans la foulée, mais n’est pas parvenu à conserver sa mise en jeu suivante, permettant à Rinderknech de servir pour le set à 5-3. Solide, le Français a empoché la manche. Mais ensuite, le vent a tourné. Rublev a réussi le break pour mener 4-2 et a confirmé à 5-2. Il a servi à 5-3 pour égaliser à une manche partout.

Rinderknech a alors semblé perdre pied et a même offert le troisième set sur une double faute. Cependant, la quatrième manche a été la plus accrochée. Les deux joueurs ont tenu leur mise en jeu jusqu’à 5-5, Rinderknech sauvant trois balles de match à 5-4. Mais après avoir eu une balle d’égalisation à 6-6, il a concédé une quatrième balle de match sur laquelle il s’est incliné.

Marche trop haute pour Clara Burel

Un peu plus tôt, la Biélorusse Aryna Sabalenka, 2e joueuse mondiale, avait écarté la dernière française du tableau féminin Clara Burel 6-1, 6-1 pour atteindre les huitièmes de finale.

La marche était trop haute pour la 62e joueuse mondiale, qui s’est battue mais a perdu trop de points précieux sur son service, commettant notamment cinq doubles fautes dans la première manche. Au second set, la joueuse de 22 ans a trouvé les ressources pour gagner le premier jeu sur son service et a donné du fil à retordre à Sabalenka sur son service à 4-1, s’offrant même sa seule balle de break, qu’elle n’a pas transformée.

« Ça a été difficile, dès le départ elle m’a un peu pris à la gorge, elle a enchaîné pas mal de bons points et moi, je n’ai pas réussi à me mettre dans le rythme (…) elle ne m’a pas laissée respirer », a constaté Clara Burel, après la rencontre. « Je ne suis jamais vraiment rentrée dans le match », a-t-elle ajouté. Avec ce parcours, la Française fait aussi bien que l’année dernière à l’US Open, où Sabalenka l’avait déjà battue au 3e tour 6-0, 6-2.

La Biélorusse, qui vise le titre, doit guetter le parcours de l’Américaine Jessica Pegula, 3e mondiale, qui a mis un terme samedi à l’aventure de l’Ukrainienne Elina Svitolina (26e) en trois manches (6-4, 4-6, 6-2). Pegula, 29 ans, affrontera lundi sa compatriote Madison Keys (17e et finaliste 2017 à Flushing Meadows) pour une place en quarts de finale.

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Alcaraz et Sinner se qualifient pour les huitièmes

Dans le tableau masculin, le tenant du titre Carlos Alcaraz et son adversaire britannique Daniel Evans (28e) ont offert au public du court Arthur-Ashe un match nourri d’échanges spectaculaires, finalement remporté en 3 h 11 par l’Espagnol 6-2, 6-3, 4-6, 6-3. « C’était (Evans) un adversaire difficile. Je suis très, très content d’y être arrivé », a commenté le N.1 mondial qui cédera sa place au sommet de la hiérarchie à Novak Djokovic quels que soient désormais les résultats du tournoi.

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« Il y a eu des points superbes, des coups superbes, beaucoup de situations différentes », a-t-il ajouté, visiblement heureux de « donner du plaisir aux gens ». En en quête d’un troisième titre du Grand Chelem (après l’US Open en 2022 et Wimbledon cette saison), le Murcien affrontera l’Italien Matteo Arnaldi (61e mondial à 22 ans) qui a sorti le Britannique Cameron Norrie (16e), 6-3, 6-4, 6-3.

Jannik Sinner, 6e mondial, s’est lui qualifié en dominant le Suisse Stan Wawrinka (49e), lauréat en 2016, en quatre sets (6-3, 2-6, 6-4, 6-2). « Je suis content de mon match. Je n’ai pas joué mon meilleur tennis, mais j’ai su élever mon niveau sur les points clés », a analysé l’Italien de 22 ans.

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Le Monde avec AFP

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