PSG-Dortmund : Paris à la recherche de certitude en Ligue des champions

0
11

Mercredi 11 mars 2020, le Paris Saint-Germain de Thomas Tuchel venait à bout (2-0) de Dortmund et se qualifiait pour les quarts de finale de Ligue des champions (C1). Ce dernier affrontement entre les deux clubs avait été marqué à la fois par un dénouement heureux pour les Parisiens, et par une situation sanitaire inédite. L’épidémie du Covid-19 devenue incontrôlable, le match avait dû se tenir dans un Parc des Princes vidé de ses spectateurs.

Lire aussi : Ligue des champions : battu à l’aller, Paris renverse Dortmund et se qualifie pour les quarts de finale

Mardi 19 septembre, les deux formations se retrouvent dans un contexte tout à fait différent. Dans un stade qui affichera cette fois complet, le PSG et le Borussia Dortmund (BVB) tenteront de démarrer au mieux leur campagne de Ligue des champions 2023-2024 avec des effectifs profondément modifiés. Le PSG, désormais entraîné par l’espagnol Luis Enrique, ne compte plus dans son groupe que trois joueurs présents en 2020 (Kylian Mbappé, Marquinhos et Keylor Navas).

Pour éviter de se retrouver dans une situation délicate tôt dans la saison après des résultats mitigés en championnat, les Parisiens seraient bien inspirés de s’imposer, mardi, face au BVB, comme leurs prédécesseurs l’avaient fait trois ans plus tôt.

« Un processus qui prend du temps »

Huit points en cinq matchs. Depuis le rachat du club, en 2011, par le fonds souverain Qatar sports investments, le Paris Saint-Germain réalise son pire début de championnat de France. Il faut remonter à la saison 2010-2011 pour retrouver le club de la capitale avec si peu de points. Les joueurs d’Antoine Kombouaré n’avaient obtenu alors que sept points en cinq rencontres.

Pourtant, depuis l’arrivée de Luis Enrique à la tête du PSG, le visage montré par les champions de France en titre à de quoi convaincre. 72 % de possession de balle en moyenne, 17 tirs au but tentés par match… Les statistiques laissent penser que le technicien espagnol maîtrise son sujet.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Le PSG a-t-il suffisamment changé pour ne plus être ce club qui triomphe en été et déchante au printemps ? »

Mais l’ancien entraîneur du Barça le sait, pour que cette domination se métamorphose en victoire, il faut du temps. « On n’a pas extrêmement bien commencé la saison, mais chaque fois que j’arrive [dans un nouveau club], c’est toujours comme ça. Il y a beaucoup d’infos, d’idées, de concepts que les joueurs doivent assimiler, assurait l’entraîneur parisien, lundi. Je vois ça comme un processus qui prend du temps. Je sais que c’est dur de réclamer ça, vu comment les choses fonctionnent. »

En Ligue 1, les Parisiens assimilent de mieux en mieux les principes de jeu de leur coach, notamment en attaque. Cela leur a permis de décrocher deux victoires probantes contre Lens (3-1, le 26 août, au Parc des Princes) et Lyon (4-1, le 3 septembre, au Parc OL). Ils n’ont cependant pu éviter la défaite (2-3) contre Nice, le 15 septembre au Parc des Princes, lors de leur dernière rencontre en date.

La Ligue des champions n’est pas une « obsession »

Mais, comme tous les ans, c’est en Ligue des champions que le PSG sera attendu. Ces dernières saisons, et bien qu’ils aient atteint la finale de Ligue des Champions en 2020, les Parisiens n’ont jamais réussi à transposer sur la scène européenne leur suprématie à l’échelle nationale (neuf titres de champions de France en onze ans).

Vainqueur de la Ligue des champions en 2015 avec Barcelone, l’entraîneur du Paris Saint-Germain ne cesse de répéter que pour être performant dans cette compétition, il ne faut pas tout axer sur elle. « Quand une équipe, un club est obsédé par quelque chose, ce n’est jamais bon signe. Il faut avoir des espoirs, de l’ambition, mais une obsession, ça ne marche jamais, dans n’importe quel domaine de la vie. »

Newsletter

« Paris 2024 »

« Le Monde » décrypte l’actualité et les enjeux des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

S’inscrire

Un discours qui semble être bien passé auprès de ses joueurs également. « La Ligue des champions, ce n’est ni une obsession, ni une pression. On veut arriver tout en haut mais on connaît le chemin, on sait qu’il est long, qu’il faut y aller pas à pas », confiait Marquinhos, capitaine du PSG, quelques minutes après son coach.

Lire le portrait : Article réservé à nos abonnés Ousmane Dembélé, roi de la feinte, prodige à mi-temps et nouveau joueur du PSG

Néanmoins, dans cette poule F (où figurent par ailleurs l’AC Milan et Newcastle), peut-être la plus relevée de l’édition 2023-2024 de la Ligue des champions, le faux départ est fortement déconseillé.

A domicile, contre une équipe encore en rodage en ce début de saison (Dortmund est septième du championnat d’Allemagne après quatre rencontres), Kylian Mbappé et ses partenaires ont devant eux une occasion de bien lancer leur campagne européenne. Contre le BVB, les Parisiens devraient s’appuyer sur la vitesse de leurs éléments offensifs pour tenter de tromper une défense centrale allemande plutôt lente. A ce titre, Ousmane Dembélé, de retour face à son ancien club, est très attendu. Si l’international français du PSG est dans un grand soir, Luis Enrique a de fortes chances d’obtenir ses premiers points en C1 avec le Paris Saint-Germain.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici