Paris 2024 : le début du Mondial de rugby, coup de semonce pour les pouvoirs publics en vue des JO

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« Cette Coupe du monde de rugby, ce n’est pas une répétition [des Jeux olympiques et paralympiques]. On est prêts, totalement prêts. » « Il y a eu plusieurs ratés opérationnels qu’il ne faut pas minimiser. » Trois jours seulement séparent ces deux déclarations de la ministre des sports et des Jeux olympiques de Paris (JOP), Amélie Oudéa-Castéra. Elle avait fait la première vendredi 8 septembre sur LCI, à quelques heures du coup d’envoi du Mondial de rugby et du match France – Nouvelle-Zélande au Stade de France (Saint-Denis). Elle a fait la seconde lundi 11 septembre, au micro de Franceinfo.

Entre les deux ? Un premier week-end de compétition, marqué par de sérieux ratés dans l’accueil des spectateurs, des centaines d’entre eux ayant été bloqués à l’extérieur des stades ou n’ayant pas pu accéder à temps au début des matchs, à Marseille et à Bordeaux.

De quoi raviver le souvenir de la finale de la Ligue des champions de football, en mai 2022. D’autant que, comme lors de cet événement, ce sont des supporteurs britanniques qui se sont retrouvés au cœur de ces couacs – des Anglais à Marseille et des Irlandais à Bordeaux. Ce que la presse d’Outre-Manche n’a pas manqué de relever.

« Aucun incident majeur n’est survenu », a tenu à souligner Mme Oudéa-Castéra, faisant référence à d’éventuels « problèmes de sécurité ». Pourtant, cet épisode constitue un coup de semonce pour les pouvoirs publics, partie prenante du Comité d’organisation de ce Mondial de rugby – à travers le Groupement d’intérêt public Paris 2023 –, tout comme ils le sont du Comité d’organisation des Jeux.

Depuis des mois, le gouvernement n’a cessé de mettre en avant « l’énorme travail » réalisé en vue des Jeux « pour être parfaitement au rendez-vous sur le plan de la sécurité, des transports, de l’accueil ». C’est ce qu’avait d’ailleurs rappelé, vendredi, la ministre des sports et des JOP, insistant sur « les progrès très importants en qualité de coordination, [d’]anticipation, [de] prévention ».

Difficulté de transports et manque d’information

Cela n’est manifestement pas encore suffisant. Mais, alors qu’en raison du fiasco de la Ligue des champions l’attention s’est essentiellement portée, depuis des mois, sur ce qui est anticipé en matière de sécurité et de transport à Paris et en Seine-Saint-Denis, qui seront les principaux lieux d’accueil des JOP, c’est finalement dans d’autres lieux – qui accueilleront aussi des compétitions à l’été 2024 – que se sont produits les incidents.

Avec deux points critiques : des difficultés dans les transports (tramways en panne et bondés à Bordeaux, manque d’information et d’orientation des spectateurs à Marseille) et dans la gestion des flux de spectateurs (importantes files d’attente devant les stades). A Bordeaux, la canicule a aussi tendu la situation, avec des débuts de malaises dans les transports, même si l’opérateur TBM a assuré que la climatisation fonctionnait. « Il y a eu probablement une insuffisante vigilance dans la gestion des flux » de spectateurs, convient Mme Oudéa-Castéra.

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