Paris 2024 : « Déjà comme un parfum des Jeux »

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Le site Internet de Paris 2024 est équipé d’un compte à rebours qui égrène les jours, les heures, les minutes et même les secondes qui nous séparent de l’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 26 juillet 2024 à 20 heures. Pour les passionnés de sports, ce chronomètre inversé agit comme un diffuseur du parfum des Jeux. Plus le jour J approche, plus l’arôme festif qui enveloppe les grands événements sportifs se fait sentir.

Dans 430 jours et des poussières, certains géants de leur discipline confirmeront leur maîtrise exceptionnelle d’une technique, d’un effort, d’une stratégie. Dans environ 10 000 heures, des athlètes inconnus du grand public réaliseront la performance d’une vie, qui s’en trouvera à jamais changée. Dans un peu plus de 600 000 minutes, des sportifs venus des cinq continents transmettront à celles et ceux qui les observeront quelques secondes d’une immense joie, des frissons, des larmes – de bonheur ou de déception.

Dans ces émotions puissantes que génère le spectacle sportif, on trouve souvent une part de chauvinisme. Le phénomène est plus ou moins marqué selon les pays et les individus, mais, chez la plupart des mordus des Jeux, l’exploit du compatriote est généralement plus savoureux que celui du voisin. En France, comme ailleurs, on aime avoir les yeux rivés sur le tableau des médailles. Pour ces JO « à la maison », ce classement est devenu une affaire d’Etat : en 2021, les Jeux de Tokyo à peine achevés, Emmanuel Macron a pressé la jeunesse tricolore de figurer dans le top 5 des nations.

Agbégnénou redevenue championne du monde

Pour atteindre cet objectif élevé (la France s’était classée 8e à Tokyo), il est nécessaire d’exceller bien avant 2024. Pour certains, il faut déjà s’employer lors de compétitions nationales, continentales ou internationales afin d’obtenir une qualification pour les Jeux. Pour celles et ceux qui sont sûrs d’être invités à la fête et visent une médaille d’or, il est essentiel de jalonner la route vers les JO de performances. Pour monter en puissance avant le grand rendez-vous, pour se rassurer ou pour démoraliser d’avance les adversaires de juillet et août 2024.

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Ces amuse-gueules olympiques nous sont déjà servis au printemps 2023. Il y a quelques jours à Doha, la judoka Clarisse Agbégnénou, en or à Tokyo, est redevenue championne du monde, sa petite fille – née il y a à peine onze mois – dans les bras. Dans un autre style, mêlant hargne du travailleur acharné et orgueil du champion longtemps invaincu, Teddy Riner, 34 ans, titré en 2012 et 2016, mais retombé sur la troisième marche du podium en 2021, a également regoûté à l’or, en suant à grosses gouttes face à de jeunes combattants décomplexés.

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