Novak Djokovic ne décrochera pas un sixième titre à Indian Wells cette année. Dans un court communiqué, dimanche 5 mars, les organisateurs du tournoi de tennis qui débute mercredi dans le désert californien ont annoncé son forfait pour la compétition.
Les Etats-Unis interdisent pour l’heure l’entrée sur leur territoire aux personnes non vaccinées contre le Covid-19, comme c’est le cas du Serbe. Ce dernier avait demandé une autorisation spéciale, mais elle lui a été refusée. Le Géorgien Nikoloz Basilashvili prendra sa place dans le tableau masculin.
Le numéro 1 mondial s’était préparé à cette éventualité, prévenant qu’il se retirerait le cas échéant du Master 1000 « avant le tirage au sort ». Il a dû s’y résoudre. Si les autorités n’ont pas communiqué publiquement leur réponse à sa requête, la raison de cette absence forcée ne fait guère de mystère.
Ces derniers jours, de nombreuses voix s’étaient fait entendre pour plaider son cas. « Ce serait une honte à mes yeux s’il n’était pas autorisé à venir », avait notamment déclaré Tommy Haas, le directeur du tournoi d’Indian Wells. La Fédération américaine de tennis et les organisateurs de l’US Open ont également soutenu la démarche du corecordman du nombre de Grands Chelems remportés (22, comme Rafael Nadal). Mais sans effet.
Djokovic ne bénéficie donc d’aucun traitement de faveur de la part de Washington, alors que l’Agence américaine chargée de la sécurité dans les transports (TSA) a récemment fait savoir que l’interdiction de territoire aux personnes non vaccinées contre le Covid-19 resterait en vigueur au moins jusqu’à la mi-avril.
Sauf retournement de situation, « Nole » devrait donc aussi renoncer à participer à un autre Masters 1000, celui de Miami (Floride), prévu du 22 mars au 2 avril.
379 semaines au sommet
Le statut vaccinal du Serbe de 35 ans lui a déjà joué des tours. Il avait été expulsé d’Australie avant l’édition 2022 de l’Open de Melbourne, au terme d’un feuilleton judiciaire et médiatique. Pour avoir tenté de contourner l’obligation alors en vigueur dans le pays, avec une dérogation jugée injustifiée par les autorités, il avait dû passer plusieurs jours dans un centre de rétention, avant de devoir quitter le pays.
Les mois suivants, Djokovic n’avait pas été autorisé à venir aux Etats-Unis pour défendre ses chances à Indian Wells, au printemps, et à l’US Open, à l’automne. Son dernier match disputé sur le sol américain remonte d’ailleurs au Majeur, en 2021, quand il fut battu en finale par le Russe Daniil Medvedev, ce qui le priva d’un Grand Chelem calendaire.
Après ces déboires, le Serbe a rebondi en remportant l’édition 2022 de Wimbledon, puis en signant un retour fracassant à l’Open d’Australie en janvier : sa 22e victoire dans un tournoi du Grand Chelem, redevenant au passage le numéro un mondial.
Novak Djokovic réalise actuellement l’un des meilleurs débuts d’année de sa carrière. Il est devenu à la fin de février le joueur – hommes et femmes confondus – ayant passé le plus grand nombre de semaines cumulées au sommet du tennis mondial. « Nole » a désormais passé 379 semaines au total en tête du classement ATP, le principal circuit international masculin, une position qu’il avait atteinte pour la première fois en 2011.