Victor Wembanyama va-t-il rejoindre les San Antonio Spurs ? C’est en tout cas la franchise texane qui choisira en premier le joueur de son choix à la draft du 22 juin, selon la loterie effectuée mardi 16 mai. Sauf surprise, les Spurs devraient donc sélectionner le prodige français, appelé à faire ses débuts en NBA, la ligue professionnelle nord-américaine de basket, en octobre.
L’espoir du basket mondial, âgé de 19 ans et mesurant 2,21 mètres, est en effet le grand favori pour être le numéro 1 de la draft. Il est le plus coté des soixante candidats qui seront recrutés un à un, sur deux tours, par les trente franchises du championnat le plus relevé du monde.
Aucun joueur n’avait été aussi attendu aux Etats-Unis depuis LeBron James, il y a pile vingt ans. L’actuel joueur des Metropolitans de Boulogne-Levallois (Hauts-de-Seine) va débarquer dans la ligue nord-américaine en ayant déjà conquis les Etats-Unis. A l’automne 2022, sa domination lors des deux matchs d’exhibition disputés à Las Vegas (Nevada) par les Metropolitans face à une équipe composée d’autres talents susceptibles d’être draftés avait convaincu les ultimes réfractaires.
« Mon cœur bat très fort »
Il était environ 2 h 30 du matin à Paris dans la nuit de mardi à mercredi quand Mark Tatum, vice-président de la NBA traditionnellement préposé à cette mission, a dévoilé devant les caméras le nom de l’heureuse franchise, au bout d’un processus mêlant probabilités et hasard, qui donnait au départ 14 % de chances aux San Antonio Spurs de sortir gagnants de cette loterie, soit le maximum possible.
Entouré de sa famille et d’amis, dont la star du PSG Kylian Mbappé, lors d’une soirée organisée pour cette occasion, « Wemby » a suivi de près cet événement. « Je ne peux pas vraiment décrire ce que je ressens, mon cœur bat très fort. J’ai tous ceux que j’aime autour de moi, c’est un moment vraiment spécial dont je me souviendrai toute ma vie. Je suis un joueur d’équipe, je vais tout faire pour gagner autant de matchs que possible. Je veux essayer de décrocher une bague [de champion] le plus vite possible, alors soyez prêts », a-t-il réagi à chaud au micro de la chaîne ESPN.
Impressionnant par son aisance à gérer les énormes attentes autour de sa personne au cours de ces derniers mois, Victor Wembanyama n’a cette fois pas pu masquer son émotion.
Certes, il ne connaîtra officiellement sa destination que dans cinq semaines, lors de la grand-messe annuelle de la draft, organisée le 22 juin à Brooklyn, à New York. Ce soir-là, son nom devrait être prononcé en premier par le commissaire de la ligue Adam Silver, qui dévoilera ainsi le choix des Spurs.
Dans les pas de Tony Parker
On n’imagine pas les Spurs jeter leur dévolu sur un autre joueur que lui, parmi les 60 « prospects » (« espoirs ») issus des universités américaines, de la G-League (ligue mineure, antichambre de la NBA) et des championnats étrangers, qui seront sélectionnés à un à un sur deux tours (soit deux par club).
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San Antonio et la France, c’est déjà une grande histoire d’amour dans le monde du basket. Il y a vingt-deux ans, l’équipe texane avait sélectionné un certain Tony Parker, avec le succès qu’on connaît : quatre titres de champion sur les cinq que comptent les Spurs. « Après toute l’histoire que j’ai eue là-bas, ce serait énorme », convenait d’ailleurs « TP » ces derniers jours.
Wembanyama sera donc vraisemblablement pris en main par Gregg Popovich, un des meilleurs entraîneurs de l’histoire du basket. Une cure de jouvence pour le vétéran de 74 ans, qui espère évidemment relancer sa franchise, qui a fini avec un des trois pires bilans de la ligue cette saison.