Erigé au rang de sport national aux Etats-Unis – en particulier lors de la « March Madness » qui embrase le pays autour du tournoi de basket universitaire –, l’art des « brackets » n’aura pas survécu au premier tour des playoffs de la National Basketball Association (NBA). Cette discipline qui consiste à remplir des tableaux pronostiquant les vainqueurs de chaque série des phases finales de la Ligue nord-américaine de basket jusqu’au vainqueur final – avec de fortes sommes à la clé si un vainqueur se dégage – a été mise à mal cette année. Jamais les phases finales de la NBA n’auront réservé autant de surprises au premier tour.
En prenant le meilleur, dimanche 30 avril, sur des Sacramento Kings à domicile lors du septième et ultime match de la série du premier tour des playoffs, les Golden State Warriors d’un immense Stephen Curry (50 points), ont complété le tableau des franchises qualifiées pour les demi-finales de conférence. Sixième d’une saison régulière disputée en dents de scie, les champions en titre californiens ont envoyé en vacances les revenants de Sacramento, troisième de la saison régulière et de retour en playoffs pour la première fois après dix-sept ans de disette.
Ce renversement de la hiérarchie de la saison régulière n’est pas le seul. Dans la conférence Ouest, en plus des Warriors, les Los Angeles Lakers de LeBron James, issus des barrages (play-in), sont venus à bout des Memphis Grizzlies, deuxièmes à l’Ouest après les 82 rencontres de saison régulière. Et à l’Est, les New York Knicks (5e) ont pris le meilleur sur les Cleveland Cavaliers (4e) ; et le Miami Heat, huitième et issu du play-in, a renversé les Milwaukee Bucks, numéro un de la saison.
Deux duels de bons élèves
Deux des demi-finales de conférence – deuxième tour des phases finales qui en comptent quatre – voient donc s’opposer des équipes absentes du top 4 de leurs conférences – Golden State contre les Lakers et Miami contre New York –, là où l’an passé les têtes de séries de chaque conférence avaient passé le premier tour.
Depuis que seize équipes (sur 30 que compte la Ligue) se qualifient pour les playoffs, en 1984, jamais un premier tour n’avait débouché sur autant de renversements. A douze reprises, trois équipes moins bien classées avaient renversé les pronostics – la dernière en 2014 –, mais jamais plus jusqu’alors. Et selon le média américain ESPN, dont le bracket est l’un des plus populaires, un premier tour des playoffs réserve une élimination et demie en moyenne chaque année.
Mais toutes les séries du premier tour n’ont pas fini en « upset ». A l’Est, les franchises des Boston Celtics, vainqueurs des Atlanta Hawks, et des Philadelphia Sixers, qui ont pris le meilleur sur les Brooklyn Nets, s’affronteront au second tour dans un duel des bons élèves. De même, à l’Ouest, les Denver Nuggets, qui ont supplanté les Minnesota Timberwolves du Français Rudy Gobert, et les Phoenix Suns, vainqueurs des Los Angeles Clippers, ont tenu leur rang de tête de série.
Le tableau des #NBAPlayoffs
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De quoi maintenir l’espoir des quelques « survivants » des brackets de début de playoffs, qui ont vu venir les nombreuses surprises en NBA au premier tour. Mais dès le premier match du deuxième tour, le Miami Heat est allé s’imposer sur le parquet des New York Knicks, pourtant mieux classés. Ce qui augure d’un nouveau méli-mélo dans les tableaux.