Il y a fort longtemps, une partie du Texas était française. Plus de trois cents ans après René-Robert Cavelier de La Salle, qui avait établi une colonie sur les côtes texanes, un nouveau Français va faire de la région américaine son terrain de jeu. En obtenant la combinaison gagnante à la loterie de la draft NBA, mardi 16 mai, les San Antonio Spurs ont décroché le premier choix de la prochaine draft. Et il ne fait aucun doute que l’ancienne équipe de Tony Parker utilisera ce ticket d’or pour sélectionner un nouveau Français : Victor Wembanyama.
The results for the Top 4 picks in the 2023 #NBADraftLottery presented by State Farm:
1. Spurs
2. Hornets
3. Tra… https://t.co/fQbFmGDq9j
« Je pourrais m’évanouir », a réagi Peter Holt, le patron de la franchise texane. « Ça va être incroyable. Notre avenir était déjà brillant, maintenant il va être à couper le souffle. » Quelques minutes plus tôt, son bond de joie en comprenant que son équipe avait obtenu le premier choix ne dissimulait guère son excitation. Vingt-six ans après son père (Peter Holt senior), le dirigeant aura l’opportunité de choisir en premier, le 22 juin prochain, parmi les jeunes joueurs n’appartenant pas encore à la NBA. Et il semble impossible que l’équipe texane fasse l’impasse sur l’immense « Wemby » (2,19 mètres), qualifié de « joueur le plus attendu de l’histoire de la NBA » par Adrian Wojnarowski, le journaliste le plus influent de la ligue.
« Je suis un joueur d’équipe, je vais tout faire pour gagner autant de matchs que possible. Je veux essayer de décrocher une bague [de champion NBA] le plus vite possible, alors soyez prêts », a réagi Victor Wembanyama à chaud, interrogé sur ESPN depuis Paris, où le joueur des Boulogne-Levallois Metropolitans attendait le verdict de la loterie.
Joueur hors du commun – ses dimensions en font un intérieur, mais à la fluidité d’un joueur bien plus petit –, l’international français de 19 ans attire l’attention de la ligue nord-américaine de basket depuis des années (il a commencé à évoluer en pro à l’âge de 15 ans). Et la première place de la draft lui est assurée depuis belle lurette.
L’incessante exigence de Gregg Popovich
Avant 2023, les San Antonio Spurs n’avaient remporté qu’à deux reprises la loterie de la draft. Les deux fois, l’équipe texane a misé sur un « big man » : en 1987, les Spurs ont sélectionné le pivot David Robinson et, dix ans plus tard, l’intérieur Tim Duncan. Surnommés les Twin Towers (les tours jumelles), les deux ont été depuis intégrés au Hall of Fame du basket. Sept ans après la retraite du second, les Spurs s’apprêtent à ajouter un nouveau gratte-ciel à leur franchise, en espérant qu’à son tour, il leur fasse atteindre les sommets.
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