Liga F : les footballeuses espagnoles confirment leur grève après une offre salariale « inacceptable »

0
14

Les joueuses de la première division espagnole, la Liga F, vont poursuivre leur mouvement de grève ont annoncé, jeudi 7 septembre, leurs syndicats. Cinq syndicats, dont l’AFE et Futpro, qui demandent la revalorisation du salaire minimum de la ligue féminine, ont appelé à la grève pour les deux premières journées de championnat, la semaine dernière, dénonçant une proposition salariale « inacceptable ». Ces derniers réclament des salaires « à la hauteur du talent » des joueuses, dont certaines championnes du monde espagnoles.

Le salaire minimum actuel est de 16 000 euros par an, et les syndicats expliquent avoir abaissé leur demande à 23 000 euros. Mais la Liga F a refusé d’augmenter son offre au-delà de 20 000 euros par an. Une proposition jugée « inacceptable » par les joueuses, car « cela signifierait, ne l’oublions pas, gagner moins que les arbitres », ont-elles dénoncé dans un communiqué.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’affaire Rubiales, symbole d’un football à la traîne des combats féministes en Espagne

En négociations depuis un an

Les négociations sur les salaires et les conditions de travail ont débuté il y a un an, lors du passage au niveau professionnel de la Liga F. Les discussions qui ont eu lieu cette semaine ne concernaient que les salaires minimums des joueuses, d’autres réunions étant prévues entre le 15 et le 17 septembre pour évoquer les conditions de travail.

La saison dernière, une grève des arbitres a perturbé la première semaine de championnat, avant que la ligue n’accepte d’augmenter leurs indemnités de match et que le gouvernement espagnol promette de contribuer à un fonds de retraite pour les arbitres.

Cette grève des joueuses intervient alors que le football féminin espagnol est en pleine crise, depuis le baiser forcé du président de la Fédération, désormais suspendu, Luis Rubiales, à la championne du monde Jenni Hermoso lors de la remise des médailles le 20 août. Des faits qui ont provoqué l’indignation internationale, et pour lesquels la numéro 10 espagnole a fini par porter plainte mercredi.

Quatre-vingt-une joueuses espagnoles refusent de rejouer pour la Roja jusqu’à ce que la direction de la fédération change, ce qui a poussé le président par intérim de la Fédération royale espagnole de football, Pedro Rocha, à prendre des mesures de « restructuration ».

Sa première décision a été de limoger le sélectionneur Jorge Vilda, proche de Rubiales dont les méthodes étaient contestées par ses joueuses, et de le remplacer par son adjointe Montse Tomé, devenue la première femme à occuper ce poste.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Baiser forcé : l’« affaire Rubiales » met en lumière la libération de la parole des sportives

Le Monde avec AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici