Le XV de France chapeauté, c’est peut-être un détail pour vous…

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Motivés

Etes-vous prêts ? Car eux, de toute évidence, le sont. Depuis de longs mois, les joueurs et le staff de l’équipe de France de rugby se sont mis en condition pour disputer cette Coupe du monde à domicile, motivés par l’envie de décrocher enfin ce trophée resté jusque-là inaccessible au XV de France. Sélection, ­entraînements, tournées, test-matchs, blessures, polémiques… L’intense préparation des Français s’est finalement achevée en beauté, samedi 2 ­septembre, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), par une cérémonie on ne peut plus symbolique.

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Capés

Si le rugby n’est pas toujours à la hauteur des valeurs qu’il revendique fièrement, on ne peut pas lui reprocher de renier ses traditions. Ainsi, les sélections de rugby continuent, à la veille de chaque Coupe du monde, de s’adonner au rituel de la remise de casquette, né au XIXe siècle en Angleterre. Il consiste à matérialiser la sélection d’un joueur en lui remettant une drôle de casquette, ou plutôt une « cap » semblable à celle traditionnellement présente dans l’uniforme des écoliers anglais. Voilà d’ailleurs pourquoi on dit d’un joueur sélectionné qu’il est « capé ».

Déboutonnés

Ce jour-là, dans leur camp de base du parc de Bois-Préau et devant près de 5 000 supporteurs, les joueurs français ont pu aussi faire la démonstration de leur difficulté à porter pleinement le costume. Notons que deux joueurs, de même qu’un membre du staff tricolore, avaient renoncé à boutonner leur chemise jusqu’au col, affichant une cravate desserrée. Flemme ? Cou trop développé musculairement pour tolérer un boutonnage complet ? Ou subtil clin d’œil au sulfureux danseur Louis Pécour, ­instigateur, au XVIIe siècle, de cette tendance cravate desserrée ? On leur demandera.

Débraillé

Dans la même veine, notons que le joueur Louis Bielle-Biarrey avait, lui, choisi de porter sa
cravate desserrée avec une veste laissée grande ouverte et une chemise sortie du pantalon. Une telle accumulation de choix stylistiques ne laisse évidemment, pour le coup, pas de place au moindre doute. Le jeune ailier bordelais de Bègles peaufine ici son look de troisième mi-temps. Et comment le blâmer ?

Contrastés

Enfin, profitons de cette photo de groupe pour continuer notre combat sans répit contre l’un
des plus grands fléaux stylistiques de l’époque. Concrètement, les quatre rugbymen français à l’image, visiblement cornaqués par l’équipementier du XV de France, portent ici leur costume marine avec une paire de baskets blanches, leur donnant à tous l’air caractéristique
du patron d’agence de pub scooter à trois roues cherchant désespérément à faire jeune, et créatif… Raté. C’est précisément l’inverse qui se produit. Allez les Bleus quand même.

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