Jorge Vilda, sélectionneur de l’équipe de football féminine d’Espagne, démis de ses fonctions après l’affaire Rubiales

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Les joueuses dénonçaient son encadrement. Le sélectionneur de l’équipe de football féminine d’Espagne, Jorge Vilda, a été démis de ses fonctions après l’affaire Rubiales, a annoncé la Fédération royale espagnole de football (RFEF), mardi 5 septembre.

La RFEF a indiqué dans un communiqué « se séparer de Jorge Vilda en tant que directeur sportif et sélectionneur de l’équipe nationale [de football] féminine », un limogeage présenté comme « l’une des premières mesures de restructuration » des instances du football espagnol plongées dans le chaos par le baiser forcé de Luis Rubiales à la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de l’Espagne, le 20 août.

L’ancienne capitaine de l’équipe nationale Veronica Boquete avait notamment dénoncé le comportement du sélectionneur dans une interview à l’AFP-TV.

« C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, car en arriver là, devant les regards du monde entier, cela signifie que, quand il n’y a pas de caméras, quand il n’y a personne d’autre, quand ce n’est pas la finale d’une Coupe du monde, beaucoup d’autres choses se produisent, que l’on normalise et qu’on laisse passer alors que ce ne devrait pas être le cas », affirme la joueuse de 36 ans, qui évolue en Italie à la Fiorentina.

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« Mentalité assez machiste »

Capitaine de la sélection, elle en a été écartée en 2017 pour avoir dénoncé l’encadrement et l’incompétence, selon elle, du sélectionneur Jorge Vilda, qui vient de remporter la Coupe du monde avec l’Espagne malgré les tensions entre lui et ses joueuses.

« En équipe nationale, raconte Boquete, si vous vous plaigniez et vouliez améliorer les choses, celui qui était en charge ne vous écoutait pas et, bien souvent, vous en payiez les conséquences, qui étaient l’exclusion de l’équipe nationale. Donc, cela a également provoqué la peur des conséquences », ajoutait-elle.

Dénonçant plus largement le traitement réservé aux femmes dans le football professionnel, l’attaquante aux 56 sélections ajoutait : « Presque toujours, dans le monde du football, les gens [qui détiennent le pouvoir] (…) sont des hommes, et ils ont toujours une mentalité assez machiste. Donc c’est une guerre constante. Nous avons besoin de gens qui travaillent pour nous [les femmes] et qui ont envie de le faire, et non [qui le font] parce que c’est une obligation. »

Quelques minutes après le sacre mondial de la Roja, le 20 août à Sydney, Luis Rubiales a embrassé sur la bouche par surprise la numéro 10, Jenni Hermoso, provoquant l’indignation internationale. Il a depuis été suspendu par la FIFA pour quatre-vingt-dix jours, alors que le tribunal administratif du sport espagnol (TAD) a ouvert contre lui une procédure disciplinaire pour « faute grave ».

Plus d’informations à venir

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Le Monde avec AFP

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