Les recalés et les mécontents de la première phase de vente des tickets pour les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 ont droit à une session de rattrapage. A partir du 15 mars et jusqu’au 20 avril, il est en effet possible de s’inscrire au tirage au sort pour la billetterie à l’unité sur la plate-forme Tickets.paris2024.org – à noter que 99 % des inscrits à la première phase ont choisi de l’être aussi pour la seconde.
« Qu’on ait déjà été tiré au sort ou pas ne change rien aux chances de l’être pour la phase 2 », a précisé, jeudi 23 février sur Franceinfo, Michaël Aloïsio, porte-parole de Paris 2024. Les heureux élus seront, à partir du 9 mai, informés de l’ouverture de leur créneau d’achat de quarante-huit heures. La phase de vente des billets à l’unité sera, elle, ouverte le 11 mai, et devrait se terminer – la date n’est pas arrêtée – un peu avant le J − 1 an des JO, soit en juillet.
La billetterie pour les Jeux paralympiques sera, quant à elle, ouverte en octobre (sans procédure de tirage au sort). Plus de trois millions de billets seront alors mis en vente.
Combien de billets peut-on acheter ?
Malgré la polémique sur le prix des billets, le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 (Cojop) s’était félicité d’avoir vendu 3,25 millions de sésames pour les compétitions olympiques lors de la commercialisation par packs.
Pour cette phase de vente à l’unité, il espère écouler 1,5 million de billets supplémentaires – sur un total de huit millions pour le grand public. « Je m’attends à ce que cette deuxième phase continue de générer des déceptions et des frustrations. C’est inévitable, mais elle va encore une fois faire des heureux, et il faut tenter sa chance », a expliqué, mardi 14 mars, à l’Agence France-Presse Tony Estanguet, le patron du Cojop.
Chacune des personnes tirées au sort pourra acheter jusqu’à trente billets. Attention, les entrées comprises dans les packs doivent être déduites de ce total, qui est un maximum par spectateur. Ainsi, quelqu’un qui, par exemple, a déjà acquis six places lors de la première phase pourra en acheter jusqu’à vingt-quatre par la billetterie à l’unité s’il est de nouveau tiré au sort.
Pour cette deuxième phase, 767 sessions sont mises en vente, dans toutes les disciplines – 20 % des épreuves ou finales n’étaient pas proposées lors de la phase initiale. S’il est possible d’acheter jusqu’à six billets par session, ce chiffre est ramené à quatre pour les épreuves finales les plus prestigieuses ainsi que pour les cérémonies d’ouverture et de clôture – sessions les plus demandées –, qui seront commercialisées à l’unité.
Des billets, oui, mais à quel prix ?
Les organisateurs promettent de remettre en vente des billets dans toutes les disciplines. Il faudra être dans les starting-blocks : selon le principe du premier tiré au sort, premier servi, il n’y en aura pas pour tout le monde, et pas à tous les prix. L’escalade et le BMX freestyle étaient complets dès le premier jour de la vente par pack – l’escrime, le judo, le breaking ou encore le cyclisme sur piste quelques jours plus tard –, ce qui avait suscité beaucoup de frustration et de colère.
Environ 150 000 billets à 24 euros – le tarif le plus bas pour les JO – sur les 300 000 restants seront commercialisés à partir du 11 mai, soit 10 % de l’offre disponible. A ce prix, pas de finales du 100 m, du basket ou du 100 m nage libre, par exemple, dont les places seront comprises entre 125 et 980 euros. De même pour les cérémonies d’ouverture le long de la Seine (de 90 euros à 2 700 euros sur les quais bas, gratuit sur les quais hauts) et de clôture au Stade de France (entre 45 euros et 1 600 euros).
Pour les portefeuilles moins garnis, il en coûtera, par exemple, entre 90 euros et 320 euros pour assister aux finales de handball ou encore entre 85 euros et 420 euros pour les finales d’équitation au château de Versailles. Les organisateurs de Paris 2024 assurent qu’ils sont dans les standards tarifaires des éditions précédentes des JO et, notamment, qu’ils ne sont pas plus chers qu’à Londres en 2012.
Une dernière chance après le tirage ?
En cas d’insuccès lors du tirage au sort ou si les billets trouvés sont hors budget, il reste encore deux possibilités. Une troisième phase de vente – sans tirage au sort – doit en effet être ouverte d’ici à la fin 2023 et jusqu’en 2024. Après l’été, il devrait rester plus de trois millions de billets pour le grand public. Autant de possibilités de goûter à « la magie des Jeux », comme le vante le Cojop.
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Jouer
Par ailleurs, une plate-forme officielle ouvrira au printemps 2024 afin de permettre aux acheteurs qui le souhaiteraient de revendre leurs places. « A la valeur faciale des billets », assurent les organisateurs, qui rappellent que les enchères ne seront pas autorisées, comme cela existe dans certains sports professionnels – Ticketplace, la plate-forme de revente du Paris-Saint-Germain, le permet, par exemple.
Malgré toutes ces possibilités, ceux qui resteront sur le bas-côté de la billetterie pourront toujours se rendre au Club France, dans le parc de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, pour y suivre gratuitement les épreuves olympiques sur écran géant. Mais pour féliciter les futurs médaillés français, il faudra là aussi payer. Le prix du ticket d’entrée n’est pas encore fixé, mais l’accès à la Grande Halle de la Villette, où se dérouleront les célébrations aux athlètes, ne sera pas gratuit, affirme à L’Equipe l’ancienne patineuse Nathalie Péchalat, présidente déléguée du Club France.
La Seine-Saint-Denis va « finaliser d’ici peu » l’achat d’« environ 40 000 billets »
« On devrait finaliser d’ici peu », avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), l’achat de billets, a assuré, mardi 14 mars, Stéphane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis. « On sera à environ 40 000 billets et cela concerne des billets à tous les prix », a-t-il ajouté, alors qu’il venait de dévoiler, à 500 jours du début des Jeux, un compteur géant sur le parvis de l’hôtel du département, à Bobigny. Voici près d’une semaine, alors que les critiques s’accumulaient sur la dimension non populaire des Jeux, compte tenu des prix à acquitter pour assister aux épreuves, M. Troussel avait tenu à rappeler que son département comptait engager 1 million d’euros pour acheter 40 000 places (16 000 pour les Jeux olympiques, 24 000 pour les paralympiques) à destination « des jeunes et publics les plus fragiles ». Il avait souligné que « les discussions ouvertes sur les seuls Jeux olympiques » avec le Cojop n’avaient pas encore abouti.