JO 2024 : Emmanuel Macron sonne la « mobilisation » à 500 jours de l’échéance

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« Recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique. » Tel est le mot d’ordre lancé mardi 14 mars par le président de la République, Emmanuel Macron, à cinq cents jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) et paralympiques de Paris 2024.

« Ces cinq cents jours, c’est le début d’un décompte qui vient après des années et des années d’efforts », lance le chef de l’Etat dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. « Ces cinq cents jours, ce seront ceux aussi de la mobilisation nationale », a-t-il ajouté.

Le président a reçu, mardi, à déjeuner à l’Elysée les entreprises partenaires – trente au total, pour l’heure – qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d’euros à l’organisation des JO, soit un peu plus du quart du budget. Il s’est aussi entretenu avec Tony Estanguet, patron du comité d’organisation, et Thomas Jolly, directeur artistique, au sujet de la cérémonie d’ouverture, qui s’annonce inédite, avec une parade sur la Seine.

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Accompagné du ministre de l’intérieur et de la ministre des sports, Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra, il rencontrait ensuite un demi-millier de fonctionnaires impliqués dans l’organisation des Jeux à 16 h 30 à la préfecture de Paris. Emmanuel Macron « souhaite s’assurer que chacun est au travail » et que les « embûches possibles sont connues et anticipées », souligne l’Elysée.

Pour la première fois de l’histoire olympique, la cérémonie d’ouverture ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au cœur de la capitale, un défi sans précédent en ce qui concerne la sécurité.

Le 26 juillet 2024 à 20 h 24, une centaine de bateaux transportant des délégations d’athlètes descendront le fleuve, du pont d’Austerlitz jusqu’à la tour Eiffel. Six kilomètres sous les yeux de quelque 600 000 spectateurs, selon la limite actuelle.

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« Dans les temps »

« On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France », a assuré, mardi, la ministre des sports sur France Inter, évoquant le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022 à Saint-Denis, aux portes de Paris. « On a envie de montrer le meilleur de la France. (…) Il n’y a pas d’infaisabilité (…) mais il reste encore des adaptations à mener », a, de son côté, concédé Tony Estanguet dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse.

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Un chaos dans les transports, c’est sans doute l’autre cauchemar des organisateurs, après les dysfonctionnements des derniers mois en région parisienne et un climat social et politique tendu autour de la gestion des bus. Les aéroports pourront-ils gérer les millions de visiteurs attendus ? Les adaptations nécessaires à la mobilité des personnes en situation de handicap seront-elles satisfaisantes ?

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Y aura-t-il des grèves, que nombre d’étrangers considèrent comme une particularité française ? Une impression encore renforcée actuellement par les images de poubelles s’entassant dans les rues de Paris sur fond de conflit autour de la réforme des retraites.

En ce qui concerne les infrastructures sportives et de logement, « on est dans les temps, l’ensemble sera livré entre décembre 2023 et le printemps », assure Amélie Oudéa-Castéra.

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Reposant sur les recettes de billetterie, des sponsors et une contribution du Comité international olympique, le budget du comité d’organisation (96 % d’origine privée) est aussi l’objet de toutes les attentions, alors que les enveloppes initiales explosent traditionnellement lors de ce genre d’événements et que l’inflation complique la donne.

Il a augmenté de 10 % pour atteindre 4,4 milliards d’euros fin 2022, pour un coût total qui s’élève à 8,8 milliards d’euros en y intégrant le budget de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo). « Les coûts sont absolument contenus », considère néanmoins la ministre. « Nous sommes en passe de réussir », s’est félicité, lundi, Emmanuel Macron avant d’évoquer, dans sa vidéo de mardi, cette « petite révolution » et, au-delà, le « formidable héritage » que représenteront aussi « 5 000 terrains de sport nouveaux » et les « infrastructures de transport ».

Le Monde avec AFP

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