Au détour d’une phrase, l’air de rien, Tony Estanguet a rappelé une donnée qu’on avait fini par oublier : « Tout au long du parcours, il existera des accès gratuits, nous attendons plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. » Jeudi 27 avril, le président de Paris 2024 présentait les tracés des triathlons des Jeux olympiques et paralympiques, un joli slalom entre monuments, musées et belles avenues, au cœur de la capitale.
Et, à cette occasion, le patron du comité d’organisation (Cojop) a redonné une information que les polémiques et la grogne nées de la première phase de ventes de billets, en février, ont eu tendance à gommer : oui, il sera bien possible, notamment lors des épreuves sur route (marathon, marche, cyclisme, triathlon), de voir une partie des JO de ses propres yeux, « en vrai », sans débourser un euro. C’est opportun au pays du Tour de France et des manifestations : descendre dans la rue en nombre, on sait faire.
Un rappel utile alors que se profile, jeudi 11 mai, l’ouverture de la deuxième phase de vente de billets pour le grand événement sportif, un siècle tout pile après la précédente édition de Jeux d’été en France, à Paris, en 1924.
Pour beaucoup, le souvenir de la première phase est encore frais et amer. La vente de places par packs – où l’on pouvait acquérir, trois fois, d’un à six billets –, à choisir parmi un panel de disciplines sportives fluctuant au gré de la procédure d’achat en ligne, a souvent désarçonné, voire découragé. Surtout en période d’inflation galopante où dépenser plusieurs centaines d’euros, au minimum, n’a rien d’anodin.
Lors de cette première période d’accès à la billetterie, pour des Jeux qui se veulent « populaires », la meilleure façon de s’offrir un petit bout des JO « à la maison » était d’avoir un compte en banque « très bien garni ». Pour la seconde phase, un compte juste « bien garni » pourrait suffire. C’est mathématique : les tickets seront vendus à l’unité et non de façon contrainte par multiple de trois.
D’abord, avoir une chance au tirage
La grille tarifaire de mai se situera dans les mêmes eaux que celle en vigueur en février. Les premiers servis auront sans doute la chance de se voir proposer quelques places à 24 euros pour les épreuves les moins convoitées. Mais ne comptez pas moins de 125 euros et jusqu’à 980 euros si votre intention est de dire un jour : « La finale du 100 mètres des Jeux de Paris au Stade de France, j’y étais ! »
Autre donnée importante pour les chasseurs de sésames : « seulement » 1,5 million de places seront mises en vente lors de cette seconde phase, contre 3,25 millions pendant la première. Et le nombre d’inscrits pour le tirage au sort qui vous ouvrira, ou non, les portes de la boutique en ligne Paris 2024 est, cette fois, de 4 millions, contre 3 millions lors de la première phase. Bref, en mai, il faudra d’abord gagner au tirage, avec des chances statistiquement plus réduites qu’en février, pour obtenir le droit de se faire plaisir.
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