« Il est temps pour moi de raccrocher » : la biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet met un terme à sa carrière

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Après la star norvégienne Marte Olsbu Roeiseland et l’Allemande Denise Herrmann-Wick, la biathlète française Anaïs Chevalier-Bouchet a annoncé, mercredi 15 mars, qu’elle prenait sa retraite à l’issue de l’hiver. Dans un post Instagram, avec un dessin la représentant aux côtés des mascottes des trois Jeux olympiques auxquels elle a participé – 2014, 2018, 2022 –, l’Iséroise de 30 ans écrit qu’il est « temps pour [elle] de raccrocher la carabine et les skis ». C’est à Oslo, en Norvège, le temple du biathlon qui accueille l’ultime week-end de Coupe du monde de la saison, qu’elle disputera ses « derniers tours de piste », du 17 au 19 mars.

« Je suis heureuse de m’être donné les moyens de réussir et d’être restée fidèle à mes valeurs tout au long de ma carrière, poursuit-elle. Fière de m’être accrochée dans les moments difficiles, fière d’avoir osé, d’avoir fait des choix, de les avoir assumés. »

Un choix « très compréhensible » pour Cyril Burdet, l’entraîneur de l’équipe de France féminine, pas surpris mais « forcément un peu déçu ». « Dès le printemps dernier, elle a laissé entendre qu’il y avait de grandes chances que ce soit sa dernière saison, révèle-t-il au Monde. Mais comme cela se passait bien, on se demandait si elle n’allait pas rempiler encore une année. On l’espérait aussi, c’est quelqu’un d’important dans notre équipe. »

Trois médailles olympiques et sept mondiales

La Française, qui est devenue maman d’une petite Emie en 2019, a fait preuve de régularité lors des grands événements en remportant trois médailles olympiques – deux en argent en individuel et relais mixte à Pékin en 2022, et une en bronze en relais féminin à Pyeongchang en 2018 – et sept médailles mondiales (trois individuelles et quatre en relais). Il ne lui manque qu’un titre international, qu’elle a frôlé cette année lors de la mass start des Mondiaux à Oberhof (Allemagne), où elle est arrivée au dernier tir debout en tête de course avant de finalement finir quatrième. « Il faut lui rendre hommage, à elle et à son parcours, car elle a été exemplaire à la fois dans ses résultats et au sein de l’équipe », loue Cyril Bourdet.

Lire aussi : La biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet médaillée d’argent de l’individuel aux JO 2022

Surnommée « la capitaine » en raison de son « rôle de stabilisateur » dans l’équipe de France, Anaïs Chevalier-Bouchet a pris part à 259 courses en Coupe du monde (avant les trois dernières courses à Oslo) depuis ses débuts en 2013 – pour une victoire, lors de la poursuite d’Hochfilzen (Autriche) en 2016. Cette saison, elle est montée à quatre reprises sur le podium à l’issue d’épreuves individuelles. « C’est un peu la grande sœur qui faisait bénéficier de son expérience, notamment aux plus jeunes, explique l’entraîneur des Bleues. Elle a été un exemple dans son engagement et son professionnalisme, malgré les contraintes qu’elle a au niveau familial. C’est une grande dame du biathlon qui tire sa révérence. »

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