Formule 1 : « Découvrir l’équipe a renforcé ma conviction qu’Alpine avait un potentiel énorme »

0
20

Six ans après ses débuts en Formule 1 (F1), le pilote français Pierre Gasly, 27 ans, rejoint une écurie tricolore cette saison : Alpine, qui appartient au constructeur Renault. Aux côtés de son ex- « meilleur ennemi » et compatriote Esteban Ocon, il commence sa nouvelle aventure, dimanche 5 mars, à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn, la première course du championnat 2023. Des débuts compliqués puisqu’il a pris, samedi, la dernière place des premières qualifications de la saison.

Avec votre arrivée, on parle beaucoup d’Alpine comme de l’écurie 100 % française. Cela a une importance à vos yeux ?

C’est une grande fierté de travailler avec Alpine. Quand j’ai commencé, petit, à regarder la Formule 1, dans les années 2000, [Fernando] Alonso a été titré champion du monde avec Renault [en 2005 et 2006]. J’ai aussi gagné en Formule Renault en 2013 [une compétition européenne qui était organisée par le constructeur]. En tant que Français, il y a toujours un certain attachement pour cette équipe. Depuis mon arrivée en F1, j’ai gardé des relations particulières avec elle.

L’ADN tricolore y est très présent : la moitié de l’équipe est à Viry-Châtillon [dans l’Essonne], l’autre en Angleterre. Beaucoup de Français travaillent dans l’écurie. Et puis, avec Esteban [Ocon], ça fait un trio 100 % français et ça se ressent.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pierre Gasly, une union évidente avec Alpine

A l’exception d’un chef de cuisine italien…

Oui, mais qui cuisine très bien (sourire).

Laurent Rossi, directeur général d’Alpine, décrit la course de l’écurie vers les sommets de la F1 comme « un marathon plutôt qu’un sprint ». En 2022, il estimait qu’elle pourrait se mêler à la lutte pour les titres dans cinq ans. Arrive-t-on à rester patient quand on est un pilote excessivement compétiteur ?

La F1 m’a appris à l’être. Quand je suis arrivé dans la discipline [en 2017], je ne l’étais pas du tout. J’avais l’habitude de me bagarrer pour la victoire et les championnats dans quasiment chaque catégorie où je suis passé.

Puis, tu te rends compte que c’est un sport qui dépend énormément de la machine que l’on te donne. Pour ne pas être frustré, il faut comprendre que c’est la progression qui est importante. Il faut être patient et apprendre à maximiser et à évoluer constamment. Alpine fait du bon travail sur tout ça. Même si tout n’était pas parfait, l’écurie est passée de la cinquième à la quatrième place, entre 2021 et 2022.

Pierre Gasly sur le circuit de Sakhir, samedi lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn.

Chez Alpha Tauri, votre formation précédente, la saison dernière a été compliquée avec une neuvième place sur dix au classement des écuries. Rejoindre Alpine est une vraie progression…

Il vous reste 54.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici