D1 féminine : l’Olympique lyonnais s’offre son seizième titre sur le terrain du PSG

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Elles ont l’habitude de ne laisser que des miettes à leurs adversaires. Cette saison encore − la dernière de l’emblématique président du club, Jean-Michel Aulas − les joueuses de l’Olympique lyonnais (OL) ont été impitoyables, en s’offrant un seizième titre de championnes de France grâce à leur succès, dimanche 21 mai, sur le terrain de leurs rivales du Paris Saint-Germain (PSG, 1-0), lors de l’avant-dernière journée de Division 1.

Avec six points de retard au classement, les Parisiennes ne pourront plus revenir et termineront leur saison sans trophée, après la défaite notamment en finale de la Coupe de France contre ces mêmes Lyonnaises. Ces dernières pourront fêter leur nouveau sacre contre Reims, samedi 27 mai, à domicile, mais elles ont déjà pu afficher leur bonheur avec les sourires d’Ada Hegerberg, Selma Bacha et Wendie Renard, et les larmes de joie de Kheira Hamraoui, Sakina Karchaoui et Grace Geyoro.

Comme la saison dernière, c’est chez leurs principales adversaires que les joueuses de l’OL ont frappé le coup fatal, devant les 19 000 spectateurs du Parc des Princes, sur un but de la Danoise Signe Bruun. L’ancienne Parisienne a marqué en toute fin de match (88e), de la tête, sur un centre d’Amel Majri. Deux remplaçantes entrées en jeu.

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Ce détail n’est pas anodin, car il souligne la profondeur de l’effectif rhodanien, qui tranche avec les limites du groupe parisien, miné par les blessures de ses deux attaquantes vedettes, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani.

Un nul, une seule défaite

Les Parisiennes n’auront donc pas réussi leur improbable pari : arracher la première place à leurs adversaires du soir et rêver d’une seconde couronne nationale. Une victoire leur aurait en effet permis de doubler Lyon sur le fil, à la différence particulière.

Car Paris n’a pas perdu la D1 sur ses confrontations directes avec le rival lyonnais (victoire 1-0 à l’aller) mais sur ses points laissés en route au fil de la saison, avec quatre matches nuls concédés. Impérial, l’OL n’en avait en revanche lâché qu’un, pour aucune autre défaite que celle du match aller.

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Les Parisiennes pourront s’en vouloir : sur la rencontre de dimanche, elles auraient très bien pu l’emporter avec un peu plus de précision devant le but. La jeune Korbin Albert (19 ans) aurait même pu être l’héroïne inattendue du club de la capitale si sa frappe surpuissante, en fin de rencontre, n’était pas passée juste à côté des buts lyonnais. Mais l’expérience de l’OL a parlé, une fois de plus, avec ce trophée arraché chez le rival.

Celui-ci ira droit au cœur de Jean-Michel Aulas, le président historique mis sur la touche par John Textor, nouveau propriétaire du club qui l’a remplacé par la femme d’affaires américaine Michele Kang. Le dirigeant de 74 ans, l’homme qui a transformé l’OL en véritable machine à gagner du football féminin au fil de son mandat − seize championnats, dix Coupes de France, huit Ligues des champions − avait déjà reçu les hommages de ses joueuses après la victoire en Coupe de France.

« On a forcément une pensée pour Jean-Michel Aulas »

« On a forcément une pensée pour Jean-Michel Aulas, le président, a exprimé dimanche soir, l’entraîneuse de l’OL, Sonia Bompastor. On l’a eu au téléphone et on est ravies que ce titre lui ramène encore un peu plus de bonheur. On savait qu’on le rendrait heureux et c’était une motivation supplémentaire. »

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La seule ombre au tableau pour l’OL est la blessure, possiblement grave, de l’ailière Delphine Cascarino. Cette titulaire indiscutable en équipe de France est longuement restée au sol, manipulée par les soigneurs au niveau du genou droit. Elle est sortie en larmes.

« Elle a ressenti une petite douleur, elle va passer des examens à Lyon et on va croiser les doigts », a expliqué Sonia Bompastor. « Les joueuses savent qu’il y a la Coupe du monde, elles se projettent et peuvent parfois paniquer un petit peu. On va attendre les examens », a-t-elle ajouté.

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Un forfait serait une mauvaise nouvelle pour Hervé Renard, sélectionneur des Bleues présent au stade tout comme le trophée de la Coupe du monde, que les Françaises préparent. Leur début de rassemblement est programmé pour le 20 juin, un mois avant le début de la compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).

En attendant cette échéance majeure, l’OL aura le temps de célébrer, et le PSG de se poser des questions, alors que plusieurs joueuses arrivent en fin de contrat, comme Diani, sacrée meilleure joueuse de la saison.

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Le Monde avec AFP

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