Cyclisme : le final du Tour de France 2024 à Nice dévoilé

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« On ne remplace pas Paris comme ça », avait prévenu Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. Jeux olympiques obligent, la Grande Boucle de 2024 ne pouvait s’achever sur sa traditionnelle arrivée parisienne. Une première en cent vingt ans de course. Le tandem Monaco-Nice, choisi pour cette délocalisation exceptionnelle, a alors sorti tous ses atouts : des cols à n’en plus finir et un contre-la-montre qui s’annoncent très télégéniques.

Pour la première fois depuis 1989 et les huit secondes légendaires qui ont séparé Greg Lemond et Laurent Fignon, le Tour se finira sur un chrono. Un contre-la-montre individuel de 35 kilomètres comportant deux côtes et une arrivée finale place Masséna après un dernier passage le long de la Promenade des Anglais.

La 20e et avant-dernière étape sera, elle aussi, pimentée. Elle ne présente « aucun mètre de plat », promet l’organisation du Tour, mais 4 400 mètres de dénivelé en quatre cols. D’abord celui de Braus, où ont été dispersées les cendres du grimpeur azuréen René Vietto, ancien groom des palaces de la Côte d’Azur entré dans la légende du Tour par cette image de lui pleurant à côté de son vélo privé de sa roue avant, sacrifiée pour son leader, Antonin Magne. Les coureurs traverseront ensuite les vallées de l’arrière-pays par ses kilomètres de lacets interminables en montagnes russes.

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Sur scène, en t-shirt et fatigué de l’édition Paris-Nice qu’il a finie à la troisième place, Jonas Vingegaard, vainqueur du Tour 2022, semblait promettre un meilleur destin à sa future course niçoise. « Ces deux dernières étapes ont l’air vraiment dures, analysait en direct le Danois, invité pour l’occasion. C’est bien, c’est plutôt un cas de figure qui me réussit. »

« Un dispositif de sécurité de haut niveau »

Le maire de Nice, Christian Estrosi, qui dit s’être mué depuis le début de l’organisation de cette délocalisation « en vrai VRP de la ville », l’assure : « Tout est résumé chez nous. On fait l’étape des Alpes avec son dénivelé, et il n’y a même pas besoin de prendre le train pour l’arrivée. » Et puis, en combinant une épreuve extrêmement difficile et une course contre-la-montre individuelle, « la fin, cette fois, ne sera pas jouée d’avance », puisque tout pourrait se décider sur ce chrono, loin de la procession habituelle du dernier dimanche vers Paris, où le champagne est souvent de sortie en cours d’étape.

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Aux Niçois, Christian Estrosi promet un calcul de « 8 euros rapportés pour 1 euro dépensé », soit « 50 à 60 millions de retombées » en tout. La mairie mise sur « plus de 6 millions de nuitées » réservées pour cet événement hors-norme qu’elle a préparé en secret entre décembre 2017 et décembre 2022.

Reste la question de la sécurité. La dernière ligne droite, sur la Promenade des Anglais, avant l’arrivée place Masséna, présentera une charge symbolique internationale depuis les attentats de juillet 2016. La date de la Grande Boucle a été anticipée pour permettre aux forces de l’ordre mobilisées de retourner à Paris pour le début des Jeux olympiques, assure l’élu, qui dit compter par ailleurs sur « l’intelligence artificielle » présente dans la ville. Sans entrer dans les détails, la préfecture assure, elle, que « des réunions de sécurité entre l’organisateur, la ville de Nice et sa police municipale, les services de l’Etat et de sécurité civile (…) seront organisées très en amont afin de mettre en œuvre un dispositif de sécurité de haut niveau ».

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