« Rebondir » : c’est le mot d’ordre qui courait cette semaine dans les rangs de l’équipe néo-zélandaise de rugby. Après avoir raté leur entrée dans la Coupe du monde de rugby en s’inclinant lors du match d’ouverture contre la France, les All Blacks n’ont plus aucune marge de manœuvre. Ils doivent impérativement remporter leurs trois matchs de poule restants pour accéder aux quarts de finale. Une situation aussi inconfortable qu’inédite : c’est la première fois de leur histoire que l’équipe du pays au long nuage blanc perd un match en phase de groupes d’un Mondial.
Pourtant, à entendre cette semaine joueurs et entraîneurs de l’équipe, le contenu de leur deuxième match, vendredi face à la Namibie (21 heures, à Toulouse et sur TF1), sera aussi important que le résultat final. De nombreuses interrogations planent en effet sur le jeu et la stratégie des All Blacks. Elles ont été mises en évidence par le scénario de la plupart des premiers matchs de ce Mondial, où les équipes « joueuses » et conservant la balle ont été à la peine.
La Nouvelle-Zélande, d’autant plus dangereuse qu’elle parvient à user ses adversaires avec sa vitesse et à monopoliser et déplacer le ballon, a été malmenée par le jeu au pied français. On a aussi vu l’Angleterre s’imposer face à l’Argentine sans marquer d’essai et le Pays de Galles disposer des Fidji grâce à ses plaquages. Pas un hasard, selon Ian Foster. « Les premiers matchs ont été influencés par les conditions climatiques, en particulier la chaleur et l’humidité. Il y a eu un nombre incroyable de coups de pied. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà vu des matchs internationaux comme ça », détaillait le technicien kiwi dans la semaine.
La faiblesse de son réservoir
Des matchs hachés, interrompus par deux pauses hydratation et au temps de jeu effectif famélique : tout ce que déteste la Nouvelle-Zélande, avec son animation ambitieuse. « Ces conditions rendent difficiles la multiplication des phases de jeu et on a vu beaucoup de ballons perdus en attaque. La météo va se rafraîchir un peu et nous allons essayer d’appliquer notre stratégie : on a une idée assez précise de ce qu’on veut faire, on va s’assurer que cela se voie », insistait encore Ian Foster.
Malgré la défaite, ce dernier a largement fait tourner son effectif, mettant nombre de cadres au repos. Pas tous cependant : outre Ardie Savea et Beauden Barrett notamment, déjà alignés face aux Bleus, le deuxième-ligne Sam Whitelock sera titulaire vendredi et égalera, avec 148 matchs disputés, le record du nombre de sélections sous le maillot noir, détenu par l’ancien capitaine emblématique Richie McCaw. Il sera associé à Brodie Retallick, revenu de blessure, pour leur 66e match en commun, là aussi un record absolu.
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