L’équipe de France de tennis peut avoir des regrets, dimanche 17 septembre, après avoir frôlé une qualification en quarts de finale de Coupe Davis. Face à des Britanniques, favoris et poussés à domicile par une marée de supporters, les Français ont finalement été éliminés au terme de trois rencontres disputées et indécises.
A Manchester, l’équipe de Sébastien Grosjean a finalement été vaincue dans le double, décisif, malgré une entame réussie et quatre balles de match, gâchées, dans la troisième manche. Edouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut ont remporté la première manche avec autorité, laissant espérer la première qualification en quarts pour les Bleus depuis 2018. Mais dans une bruyante AO Arena quasi-comble avec plus de 13 000 spectateurs, un record britannique dans l’épreuve, Dan Evans et Neal Skupski ont fini par triompher après deux jeux décisifs étouffants (1-6, 7-6, 7-6) et deux heures et quarante-huit minutes d’un âpre combat.
Les Français peuvent sortir sonnés de ce dimanche à rebondissements, où les regrets et les bouffées d’espoir se sont entremêlés. Il a commencé dans la frustration du premier simple perdu 3-6, 6-3, 6-4, contre Daniel Evans (27ᵉ mondial) par le jeune Arthur Fils, 19 ans, (44ᵉ mondial), pourtant longtemps devant, serein et appliqué avant de dévisser à partir du milieu de la deuxième manche.
Le lancer à la place d’Adrian Mannarino, affaibli par une gêne aux adducteurs, a d’abord ressemblé à un pari gagnant : Fils a semblé contrôler le jeu, ses émotions et son adversaire, pourtant mieux classé, plus expérimenté à 33 ans, et auréolé d’un titre fraîchement acquis à Washington, également sur dur.
Mais le scénario s’est inversé en milieu de deuxième set. « Lui a mis de l’énergie, et avec le public et les balles neuves, ça allait un peu trop vite », a commenté le Francilien, nouveau venu dans le Top 50 au classement ATP.
La victoire d’Ugo Humbert
Dans le deuxième simple, Ugo Humbert (36ᵉ mondial) a, lui, fait des merveilles contre Cameron Norrie (17ᵉ mondial), qu’il a dompté avec sang froid en trois sets 7-6, 3-6, 7-5, remportés au bout du suspense après deux heures et quarante-six minutes.
« C’est énorme, tellement d’émotions, je suis passé par tous les états pendant le match, c’est complètement dingue », a savouré le gaucher de 25 ans au micro de BeIN Sports. Il a surmonté « un gros coup de mou » dans la deuxième manche et le « bruit de fou » venu des tribunes, « c’était un kif énorme ».
Les plus anciens Edouard Roger-Vasselin (39 ans) et Nicolas Mahut (41 ans), si proches de la qualification, n’ont malheureusement pas réussi à prolonger la fête. Le spécialiste de la discipline, Neal Skupski, lauréat à Wimbledon cet été, a réussi avec son compère Dan Evans à retourner le match. La suite de la Coupe Davis s’écrira sans les Français, mais avec la Grande-Bretagne, le Canada, champion en titre, l’Australie finaliste sortante et la Serbie du numéro 1 mondial Novak Djokovic.