Visée par des critiques de cadres de l’équipe de France, la sélectionneuse Corinne Diacre a choisi la veille d’un comité exécutif fédéral où son avenir à la tête des Bleues doit être évoqué pour répondre à ce qu’elle estime être des « calomnies ».
« Depuis plus de dix jours, je fais l’objet d’une campagne de dénigrement qui stupéfie par sa violence et sa malhonnêteté. Mes détracteurs n’hésitent pas – sans s’embarrasser de la vérité – à s’attaquer à mon intégrité personnelle et professionnelle, à quatre mois de la Coupe du monde », affirme la technicienne dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse par son avocat, Christophe Ayela.
« Au regard du déchaînement médiatique honteux de ces derniers jours, je souhaite néanmoins réaffirmer publiquement (…) que je suis pleinement déterminée à mener ma mission à bien et, surtout, à faire honneur à la France lors de la prochaine Coupe du monde » cet été en Australie, réaffirme celle qui est encore sous contrat jusqu’à l’été 2024.
« Je ne me laisserai pas atteindre par cette opération de déstabilisation, qui ne prend pas en compte mon bilan sportif, et qui a pour seul objectif un règlement de compte personnel », assène encore l’ancienne entraîneuse de l’équipe masculine de Clermont (L2).
Une réponse à la fronde de certaines joueuses
En poste depuis 2017, Corinne Diacre doit faire face à la fronde de plusieurs joueuses internationales, parmi lesquelles la capitaine Wendie Renard et les attaquantes vedettes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, qui ont décidé de se mettre en retrait de la sélection.
La sélectionneuse affirme avoir « décidé de ne pas y répondre » dans un premier temps, au nom de « l’intérêt de l’équipe nationale » et dit avoir « enduré, non sans ressentir une grande souffrance, l’étalage des calomnies, des contrevérités et des ambitions des uns et des autres ».
Corinne Diacre a été auditionnée mardi, selon son avocat, par les membres de la commission fédérale dont fait partie Jean-Michel Aulas, le patron de l’Olympique lyonnais, lequel a laissé transparaître son souhait de la voir partir ces derniers jours.
« Je remercie monsieur Jean-Michel Aulas de m’avoir, au regard des éléments d’information d’ores et déjà recueillis par la commission, assuré qu’il était prêt à revenir sur ses propos publics en considérant désormais la situation avec objectivité et impartialité », affirme-t-elle.