Le « président de la génération Zidane » et de la Fédération française de football (FFF) de l’époque de la Coupe du monde 1998 est mort. Claude Simonet s’est éteint à l’âge de 92 ans, a confirmé mercredi 15 mars sa famille à la FFF.
L’ancien gardien de but amateur a joué à plusieurs reprises au niveau professionnel au Mans et au FC Nantes, avant de devenir président de la FFF en 1994, et de la diriger jusqu’en 2005. En 1998, ce natif de l’Orne est fait chevalier de la Légion d’honneur après la victoire de la France au Mondial.
En 2007, Claude Simonet fut condamné à six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour son rôle dans la falsification des comptes de l’organisation sportive. Il était accusé de faux et d’usage de faux pour avoir dissimulé un déficit de 13,9 millions d’euros pour la période allant de 2002 à 2003, ne laissant apparaître, grâce au maquillage comptable dont il était soupçonné, qu’un déficit de 63 000 euros.
La fin de la présidence de l’ancien gardien de but de Nantes avait été marquée par des critiques sur un train de vie fédéral parfois élevé, symbolisé par l’épisode d’une bouteille de romanée-conti réglée 4 800 euros par la FFF au soir de la défaite de la France devant le Sénégal (1-0), lors de la Coupe du monde 2002.
« Avec la disparition de Claude Simonet, le football français perd un dirigeant qui a marqué l’histoire de notre sport puisqu’il était notre président lorsque nous avons eu le bonheur de remporter la Coupe du monde en 1998 (…) puis l’Euro 2000, a réagi l’entraîneur de l’équipe nationale, Didier Deschamps, dans un communiqué. Il a ramené l’Equipe de France sur le chemin de la réussite. Je garderai de lui des images fortes, de bonheur intense. »
Le président par intérim de la FFF, Philippe Diallo, a témoigné de sa « profonde affection » pour l’ancien dirigeant, et d’un « grand respect » pour son parcours. « Il a pris les rênes de la Fédération quand celle-ci traversait des turbulences et l’a remise sur les bons rails », a-t-il ajouté.