L’un des feuilletons préférés des Français a repris pour une nouvelle saison très attendue, mercredi 15 novembre. Il ne s’agit pas du retour de Plus belle la vie, mais des nouvelles aventures du rugbyman le plus célèbre de l’Hexagone. Après Antoine Dupont collectionne les titres avec le Stade toulousain et l’équipe de France et le « carton d’audience » de « la fracture maxillo-zygomatique d’Antoine Dupont » lors du Mondial, place à présent à Antoine Dupont se met au rugby à VII pour viser le titre olympique.
La sortie du nouvel épisode semblait de plus en plus probable au fil des derniers mois, le capitaine du XV de France n’ayant jamais caché sa volonté de s’essayer au jeu à VII cette année pour tenter d’être sélectionné pour les Jeux olympiques 2024. La semaine dernière, la Fédération française de rugby (FFR) a officialisé l’intégration à venir du maître à jouer des Bleus chez les « septistes » auprès de l’Agence France-Presse.
Antoine Dupont commencera la préparation avec sa nouvelle équipe « début janvier », a annoncé lundi 20 novembre Jean-Marc Lhermet, le vice-président de la FFR, au cours d’une conférence de presse. Objectif : qu’il soit « prêt le plus rapidement possible à apporter le maximum de ce qu’il peut, d’abord dans la préparation, et puis s’il est choisi parmi l’équipe, pour participer aux Jeux olympiques. »
Reste à savoir à quoi ressemblera cette nouvelle campagne pour Dupont. Parviendra-t-il à se la jouer « Super Toto » et à aider les Bleus de l’équipe à VII à obtenir leur première médaille olympique ? Ou aura-t-il, a contrario, des difficultés à s’adapter à ce nouvel environnement ? « C’est un extraterrestre, même si on le mettait dans une formule 1 il terminerait premier », dit, catégorique, Terry Bouhraoua, un ex-capitaine des Bleus à VII (323 sélections) visiblement pas inquiet par le virage pris par Dupont.
Elu meilleur joueur du monde (à XV) en 2021, le demi de mêlée du Stade toulousain va devoir revoir son agenda. Exit, par exemple, le Tournoi des six nations 2024 avec le XV de France, au profit de deux étapes du circuit mondial de rugby à VII, à Vancouver du 23 au 25 février, et à Los Angeles les 2 et 3 mars. Un minimum, d’après Damien Cler. « Il faut au moins jouer quatre ou cinq tournois pour être vraiment bon dans la discipline », estime celui qui était de la partie avec les Bleus en 2016, aux Jeux de Rio.
Vers une perte de poids
Entre son passage du XV au VII, Damien Cler assure avoir « perdu six kilos en un mois ». En effet, la préparation d’un joueur de rugby à VII n’a rien à voir avec celle d’un « quinziste ». « Le VII, c’est le très haut niveau. A l’entraînement, on ne fait que courir. On fait de l’endurance à très haute vitesse. Et si tu n’as pas assez couru à la fin d’un entraînement, tu enchaînes les 100 mètres », relate l’ex-joueur de La Rochelle. D’après Jérémy Aicardi, entraîneur de l’équipe de rugby à VII de Monaco, Dupont devrait lui aussi « perdre naturellement au moins deux ou trois kilos » dans l’opération. Un changement physique qu’il devra concilier avec ses allers-retours en club.
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