L’Institut de la jeunesse et de l’éducation populaire rend aujourd’hui public un baromètre national des pratiques sportives pour l’année 2022, dont les résultats sont encourageants.
Alors que les Français, tout particulièrement les jeunes, voient leur santé et leur bien-être menacés par la sédentarité et l’omniprésence des écrans, la pratique sportive progresse nettement : de 6 points chez les plus de 15 ans entre 2018 et 2022, portant à 60 % la proportion de Français déclarant pratiquer régulièrement un sport. Dans la perspective de l’année 2024, qui fera de l’activité physique et sportive la grande cause nationale, c’est une étape très encourageante.
Cette belle dynamique se nourrit d’ailleurs des résultats brillants de nos équipes de France et de nos athlètes, des grands événements sportifs récents ou à venir en France, avec, dès cet automne, la Coupe du monde de rugby puis les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, ainsi que d’un engouement retrouvé pour de nombreux sports après deux années de pandémie.
Progrès de la démocratie sportive
Ces éléments positifs ont malheureusement été en partie occultés ces derniers mois par une succession de crises de gouvernance du sport français, de diverses natures et d’intensités variables. Qu’elles soient le fruit de pratiques managériales anachroniques, de manquements à l’éthique, d’insuffisances dans le combat contre toutes les formes de violences ou d’un manque de cordes de rappel démocratiques, elles disent toutes la nécessité d’accompagner des changements concrets et définitifs pour renforcer les institutions du sport français.
Ces crises ne doivent pas nous faire oublier que beaucoup de fédérations vont et agissent bien, que chaque jour des millions de bénévoles, dirigeants et cadres de terrain font la richesse et la vitalité de notre mouvement sportif, et que le sport est le premier secteur en matière d’engagement dans notre pays, au bénéfice des pratiquants dans tous les territoires.
Ces crises ne doivent pas masquer non plus les progrès indéniables de la démocratie sportive, portés notamment par la loi du 2 mars 2022, dont nous fêtons aujourd’hui le premier anniversaire.
Ce texte permet d’importantes avancées, en instaurant notamment le vote des clubs pour la désignation des instances fédérales et la parité dans les instances dirigeantes, nationales comme régionales, en favorisant l’ouverture et le renouvellement démocratique et en renforçant les obligations en matière de prévention et de lutte contre les violences dans le sport. Je salue à ce titre le travail profond engagé par les fédérations sportives, avec l’appui de l’Etat, pour mettre en place ce cadre rénové.
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