lundi, septembre 23

Un tableau noir comme ceux que l’on trouve dans les salles de classe, sans la moindre indication, sans la moindre inscription. La métaphore utilisée par L’Espresso dans l’illustration qui trône sur sa première page est déjà claire, mais le titre utilisé rend le message encore plus explicite : “SOS école”.

Cette semaine, l’hebdomadaire italien consacre son dossier au système éducatif transalpin, décrit en première page comme “un bateau qui navigue en pleine tempête”. Une embarcation qui tangue en raison des innombrables problèmes qui la déstabilisent, et dont les premiers affectés sont les professeurs.

Des enseignants mal payés et parfois précaires

“Le corps enseignant italien est l’un des moins bien payés au sein des pays de l’OCDE, puisque le salaire annuel moyen dépasse à peine les 31 000 euros, et il a même baissé dans les dernières cinq années”, rapporte le média romain. Mal rémunéré, le corps enseignant transalpin souffre en outre d’un autre mal, la précarité.

En 2023, le système italien comptabilisait en effet 235 000 professeurs non titulaires, parmi lesquels 130 000 “enseignants de soutien”. Spécificité transalpine, ces enseignants sont chargés de seconder le professeur principal dans les classes où sont scolarisés un ou plusieurs élèves qui ont besoin d’une aide particulière (généralement, en situation de handicap).

Or les élèves en difficulté sont apparemment nombreux puisque, selon des chiffres fournis par Eurostat et relayés par L’Espresso, “notre pays est le cinquième en Europe pour le nombre d’abandons scolaires parmi les 18-24 ans [le cycle scolaire dure une année de plus en Italie]”. Un problème encore plus marqué dans le sud de la botte.

Enfin, l’hebdomadaire romain tire la sonnette d’alarme sur la vétusté des bâtiments scolaires. “L’exercice 2023-2024 a été une année record pour les écroulements à l’intérieur des établissements scolaires, ils ont été 69, soit un tous les trois jours d’école, recense L’Espresso. Il faut dire que les édifices sont en grande partie vétustes, 47 % d’entre eux ayant été construits avant 1976.”

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