dimanche, janvier 12

Le “snoob” désigne un silence dans une discussion qui semble, d’un coup, s’essouffler.
Ces moments de blancs peuvent provoquer un malaise chez certaines personnes.
Plusieurs astuces existent pour éviter un “snoob”.

Certains le redoutent, tandis que d’autres se démènent même pour l’éviter. Lors d’une conversation, les moments de blancs, où personne ne parle, peuvent en effet être gênants. Mais alors comment faire pour les éviter ou mieux les appréhender ? Voici quelques pistes.

Qu’est-ce qu’un “snoob” ?

Avec un voisin, un collègue, un membre de notre famille, ou même un groupe d’amis, il peut arriver que la conversation s’arrête, que les échanges semblent s’essouffler et que, d’un coup, le blanc s’installe. L’autrice Maggie Rowe a popularisé le mot « snoob » pour décrire ces moments où les mots manquent et où l’énergie de la conversation chute. « Le silence s’installe et personne ne semble savoir comment relancer la conversation », détaille-t-elle dans son podcast Fifty words for snow, dans lequel elle traite des mots qui manquent à la langue. Si ce terme de « snoob » n’a aucune véritable traduction, on parle de « blanc » en français.

Une sensation de malaise

Si ces moments de blancs sont un vrai sujet, c’est parce qu’ils peuvent mettre certaines personnes très mal à l’aise. Un sentiment totalement intuitif et naturel, selon Dean McKay, professeur de psychologie à l’université Fordham de New York. Et pour cause, lorsque la conversation s’interrompt et que le silence s’installe, notre dialogue intérieur prend alors le dessus et s’interroge, en premier lieu, sur les raisons de ce blanc et sur les pensées de notre interlocuteur à ce moment précis. La pression ne fait que s’accentuer au fil des secondes qui passent puisque le cerveau réfléchit ensuite aux attentes sociales qui pèsent sur lui. 

La communication verbale en continue est en effet valorisée dans la société et ce blanc représente une forme de menace d’un jugement négatif à notre encontre. Il faut pourtant essayer, dans la mesure du possible, de se détacher de ces pensées et de prendre du recul sur la situation. Certaines personnes supportent très bien les moments de blancs et interprètent cela comme un silence souhaité par l’ensemble des interlocuteurs. Le professeur Dean McKay souligne d’ailleurs que le malaise, bien qu’il soit transposé au partenaire, n’est en réalité que la perception de la personne qui le vit. Il semble donc pertinent d’apprendre à être plus à l’aise avec les silences.

Comment éviter le “snoob” ?

Si vous ne parvenez pas à accepter et à vivre au mieux les blancs, certaines astuces peuvent tout de même vous permettre de les éviter. Vous pouvez notamment préparer quelques sujets de conversation avant l’interaction, ou mémoriser des idées de thématiques pour les éventuelles rencontres imprévues. Par exemple, si vous croisez votre voisin dans l’ascenseur, vous penserez à lui poser une question sur sa famille, son chien ou sur le dernier film qu’il a vu. N’hésitez pas également à poser des questions ouvertes, qui invitent votre interlocuteur à développer et à parler de lui. 

Cela agrémentera bien plus la discussion qu’une question qui implique une réponse courte, par oui ou par non. Pour savoir au mieux comment réagir et relancer la personne, veillez à rester attentif à ses réponses. Cela facilitera grandement vos interactions. De même, si vous sentez que l’échange s’essouffle, n’hésitez pas à lancer un nouveau sujet de conversation ou à utiliser l’humour pour vous détendre ou, si besoin, alléger l’atmosphère.


Chloe BENOIST Pour TF1 INFO

Partager
Exit mobile version