samedi, janvier 11

Fin décembre, alors que le débat sur les visas H-1B divisait le Parti républicain, Vivek Ramaswamy, l’entrepreneur nommé par Donald Trump aux côtés d’Elon Musk pour codiriger le futur ministère de l’efficacité gouvernementale (Department of Government Efficiency, DOGE), a justifié sur X le besoin des entreprises américaines de faire venir des talents étrangers. « Notre culture américaine a vénéré la médiocrité au détriment de l’excellence depuis trop longtemps », expliquait-il.

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Les jeunes Américains auraient besoin de « moins de dessins animés le samedi matin, mais de plus de compétitions de sciences le week-end, moins de rediffusions de Friends, plus de films comme Whiplash ». (Pour ceux qui ne l’ont pas vu, Whiplash, de Damien Chazelle, raconte les leçons de vie assénées par un professeur de musique à son élève batteur, affirmant que les deux pires mots de la langue américaine sont « good job » et que, depuis qu’on s’est mis à formuler des encouragements à tort et à travers, le jazz américain n’a plus produit aucun talent.) Les familles aspirent peut-être à une éducation normale, concédait Vivek Ramaswamy, mais « la normalité n’a pas sa place sur un marché mondial hyperconcurrentiel ». L’élection de Donald Trump pourrait marquer le début d’un nouvel âge d’or, continuait-il, avec une culture qui préfère « le travail dur à la paresse ».

Et vlan ! C’est le retour du coup de pied au cul. Donald Trump, homme d’affaires un peu ringardisé dans les années 1990, est devenu une star de la culture populaire en décrochant un « You’re fired ! » (« tu es viré ! ») aux candidats éliminés de son émission « The Apprentice ». A ses côtés, dans son prochain gouvernement, un milliardaire (Musk), qui a sifflé la fin du télétravail chez Tesla en 2022 par un mail à ses équipes, indiquant que tous ceux qui ne seraient pas physiquement à leur poste seraient considérés comme ayant démissionné.

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