lundi, octobre 21

Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête sur des soupçons de crimes de guerre perpétrés à Gaza par un Belgo-Israélien

Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête en fin de semaine dernière sur des soupçons de crimes de guerre qui auraient été perpétrés à Gaza par un Belgo-Israélien membre d’une unité d’élite de l’armée israélienne. « On a ouvert un dossier sur de possibles crimes de guerre », a dit vendredi un porte-parole du parquet fédéral. Cette enquête, ouverte mercredi, « se concentre sur le Belge » qui aurait été actif dans cette unité d’élite avec plusieurs autres binationaux possédant un passeport d’un pays occidental en plus de la nationalité israélienne.

L’enquête judiciaire découle du travail d’un journaliste palestinien, Younis Tirawi, qui a présenté au début d’octobre, notamment sur X, les résultats de ses investigations sur les crimes commis par une unité de snipers baptisée « Refaim » (« Fantôme », en hébreu). Younis Tirawi accuse ces tireurs d’élite des forces israéliennes d’avoir perpétré « des exécutions brutales de civils non armés » dans le territoire palestinien de Gaza.

Dans son enquête, reposant notamment sur le témoignage d’un Américain ayant combattu sous l’uniforme israélien, il livre les noms d’une vingtaine de soldats, dont ceux de trois Américains, de deux Français, d’un Allemand et d’un Belge. Ce dernier, âgé d’une vingtaine d’années, est un Belgo-Israélien originaire de la commune bruxelloise d’Uccle, selon les médias belges. En Belgique, une information judiciaire a été ouverte pour « tenter de vérifier les informations publiées dans la presse », a souligné le ministre de la justice belge, Paul Van Tigchelt.

Le parquet fédéral, a précisé le ministre, « se coordonnera à cette fin avec le procureur de la Cour pénale internationale [CPI] » à La Haye (Pays-Bas), juridiction également à même de poursuivre les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza. « Israël a le droit à l’autodéfense, mais cela ne le dispense en rien de l’obligation de respecter le droit international humanitaire », a insisté M. Van Tigchelt.

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