
En 2017, lorsqu’elle ouvre sa galerie à Moscou, l’historienne de l’art Alina Pinsky –francophile, devenue francophone – rêve d’un parcours international. En 2022, pour ses cinq ans d’existence, alors qu’elle peut candidater dans les grandes foires, le contexte géopolitique lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie stoppe net ses projets de développement. Après une première participation à Art Paris au printemps, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 35 ans, a ouvert un espace de 140 mètres carrés à Paris à l’occasion d’Art Basel, en octobre. L’accrochage inaugural présente une sélection de son portfolio moscovite, au spectre large, avec neuf artistes de deux générations distinctes et pour la majorité ayant quitté leur pays, dont des artistes « non conformistes » soviétiques, comme le peintre Lev Povzner (né en 1939, qui, lui, vit toujours en Russie) et le sculpteur minimaliste Igor Chelkovski (né en 1937, installé en France) ou Tatiana Andreeva (née en 1951, installée en Suisse), aux vibrantes œuvres optiques. Parmi les artistes de la nouvelle génération, le détonnant peintre Evgeny Muzalevsky (né en 1995, installé en Allemagne) aura un solo show au printemps 2026.
« Searching Eye », à la galerie Alina Pinsky, 11, rue Pastourelle, Paris 3e, jusqu’au 7 janvier 2026.




