La bactérie intestinale Clostridioides difficile, qui peut engendrer de graves diarrhées, tue 12 800 personnes par an aux Etats-Unis. La prise d’antibiotiques déstabilisant la flore intestinale est le principal facteur de risque d’infection par cette bactérie qui peut former des spores favorisant la récidive, comme le montre cette photo, en microscopie électronique. C. difficile est en outre devenue résistante à certains antibiotiques. Une équipe de l’université de Notre-Dame (Indiana) rapporte dans la revue PNAS du 8 mai avoir testé sur la souris un dérivé de l’oxadiazole, un antibiotique déjà connu, qui s’est montré efficace, y compris contre les spores. « C’est une publication intéressante, car des molécules présentant de nouveaux modes d’action ne sont pas si fréquentes », commente le gastro-entérologue Harry Sokol (hôpital Saint-Antoine, Paris). Mais il met en garde contre les inconnues qui restent à lever sur d’éventuels effets indésirables sur le microbiote intestinal et sur l’efficacité réelle chez l’homme, à comparer à celle d’une transplantation fécale ou de probiotiques.
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