L’élu(e) de notre cœur, l’autre moitié de nous-même

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Le mois de février est devenu celui de l’amour… Saint-Valentin oblige ! Les neuroscientifiques ne sont pas en reste et ont décrit une véritable tempête chimique impliquant conjointement l’ocytocine, la vasopressine, le cortisol, la sérotonine, la dopamine et la testostérone lorsque nous sommes amoureux. Parallèlement, cet état particulier active un vaste réseau comprenant le noyau caudé, le putamen, l’aire tegmentale ventrale, l’insula, l’amygdale, le cortex cingulaire, le globus pallidus, la substance noire, les noyaux raphé, le cervelet ainsi que le noyau accumbens, le thalamus et diverses régions corticales… !

A croire qu’une bonne partie de notre cerveau est concernée par l’amour avec un grand A ! Sandra Langeslag de l’université du Missouri a très récemment rapporté que, dans toutes les cultures, deux cents millisecondes après la présentation d’informations visuelles ou verbales concernant l’être aimé, notre attention est capturée de manière durable et spécifique ! Notre moitié a donc un statut à part parmi les milliers d’informations qui arrivent à notre cerveau. C’est d’ailleurs ce que confirme l’article récent de Virginie Quintard et de ses collègues de l’université de Poitiers.

Ces chercheurs ont testé 56 participants dont 28 femmes. Les participants ont passé l’expérience deux par deux, avec un(e) ami(e) ou avec l’élu(e) de leur cœur. Chaque participant du binôme était installé dans une pièce adjacente, et chaque écran était relié à un même ordinateur. Une tâche simple était proposée : répondre à une forme jaune ou bleue apparaissant à droite ou à gauche de l’écran. Chaque sujet était placé à droite de l’écran et il devait répondre quand la cible bleue apparaissait en appuyant sur un bouton avec sa main droite. Quand la cible jaune était présentée, il ne devait pas répondre et savait que c’était alors son binôme, situé à gauche de son écran, qui répondait avec la main gauche.

La force du sentiment amoureux

Fait important, chaque sujet a réalisé l’expérience deux fois : une fois en binôme avec son amoureux(se) et une fois avec son ami(e). On sait que, dans ce type de tâche, tous les sujets sont plus rapides pour répondre à une cible lorsqu’ils répondent avec la main du même côté que la cible à l’écran. Par exemple, le sujet qui répond avec sa main droite va réagir plus vite quand la cible apparaît à droite que quand elle apparaît à gauche. Cet effet, connu sous le nom d’effet Simon, se produit normalement quand nous utilisons nos deux mains pour répondre.

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