jeudi, novembre 14

La CLCV a déposé plainte contre X pour tromperie dans l’affaire des eaux en bouteille contaminées purifiées par des techniques interdites.
Elle s’ajoute à deux plaintes déposées auparavant par Foodwatch contre Nestlé Waters et Sources Alma.
Une première enquête pour des faits commis dans les Vosges, conclue en septembre, avait abouti au paiement par Nestlé de 2 millions d’euros d’amende.

Une plainte contre X pour tromperie a été déposée par l’association de consommateurs CLCV, dans l’affaire des eaux en bouteille contaminées, purifiées par des techniques interdites. Dans cette plainte, l’association estime que « plusieurs sociétés ou groupes de sociétés » spécialisées dans la vente d’eau en bouteille (minérale ou naturelle) « ont mis en place des techniques interdites de purification des eaux commercialisées, et ce depuis au moins 2010 ». 

« La CLCV considère que les faits dénoncés constituent une atteinte très importante aux droits des consommateurs, lesquels ont été trompés sur les qualités essentielles des eaux commercialisées », ajoute-t-elle. Le parquet a indiqué que la plainte était actuellement en cours d’analyse.

Des plaintes précédemment déposées par Foodwatch

En janvier, Radio France et Le Monde avaient révélé le recours en France pendant de nombreuses années à des traitements interdits pour purifier des eaux minérales vendues en bouteille . Un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) de juillet 2022, mais publié seulement le 23 février 2024, a « confirmé le contenu » de ces articles de presse, selon la plainte.

Nestlé Waters avait reconnu fin janvier avoir recouru à des systèmes de désinfection interdits (lampes UV, charbon actif) pour maintenir la « sécurité alimentaire » de ses eaux des Vosges (Vittel, Contrex et Hépar), tout en affirmant « que la sécurité alimentaire et la qualité de ses eaux minérales naturelles étaient toujours garanties, et que leur composition minérale unique avait toujours été préservée telle qu’elle figurait sur les étiquettes ».

En février, Foodwatch avait déposé une première plainte à Paris visant Nestlé Waters et Sources Alma (Cristaline, St-Yorre, Vichy, etc.). Elle a été transférée par le parquet de la capitale à celui d’Épinal, qui avait déjà ouvert une enquête préliminaire pour tromperie visant le géant suisse de l’agroalimentaire.

Cette enquête s’est terminée par la signature le 10 septembre d’un accord entre Nestlé et le tribunal judiciaire d’Épinal. Le groupe a accepté de payer 2 millions d’euros d’amende ainsi qu’à « réparer l’impact écologique » en échange de l’abandon de toutes poursuites pénales pour les faits commis dans les Vosges. Foodwatch a alors de nouveau déposé plainte pour obtenir qu’un juge d’instruction se penche sur les pratiques présentées comme frauduleuses de Nestlé et de Sources Alma.


A. Lo. avec AFP

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