Nogent-sur-Oise, une ville qui mise sur la forme

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Dix mille pas et plus. Tour à tour, Evine, Ahmed, Ibrahim… alternent les exercices dans le gymnase du collège Marcelin-Berthelot de Nogent-sur-Oise (Oise). Ce mardi d’avril, les huit classes de 6e enchaînent neuf épreuves. Le but : mesurer leur condition physique. Les élèves doivent d’abord faire le maximum d’allers-retours de 20 mètres pendant trois minutes, pour tester leur endurance, puis des tests de coordination, des sauts en longueur, et doivent courir sur 30 mètres ; viennent ensuite des pompes, genoux au sol, puis une épreuve de souplesse. C’est le Diagnoform (ou mesure de la condition physique), proposé dans le cadre du programme Vivons en forme (VIF), dont Nogent-sur-Oise est adhérente depuis 2022.

Proposé par l’association Fédérons les villes pour la santé, le programme « vise à promouvoir la santé en agissant dès l’école et le périscolaire, mais aussi à la maison, afin de réduire les inégalités sociales et prévenir le surpoids et l’obésité, grâce à des ateliers et des outils de marketing social ou incitatif (carnets, affiches…) », explique Thibault Deschamps, président de VIF.

« Le programme est déployé à l’échelle de la ville, en formant les enseignants, les personnels périscolaires, les agents municipaux, autour du mieux bouger, bien manger, mais aussi du sommeil, des écrans ou encore du bien-être », détaille Stéphane Lahache, chef de Projet VIF dans cette commune de 21 500 habitants.

Donner le goût de l’effort

Ce jour-là, Sabrina Bendoukhane, professeur d’EPS au collège Marcelin-Berthelot, pilote les exercices, avec l’aide des autres enseignants d’EPS de l’établissement, d’étudiants en brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – un diplôme qui prépare aux métiers d’animateur ou d’éducateur sportif –, ainsi que de retraités bénévoles. « Les enfants prennent du plaisir, le but étant d’améliorer leurs performances et de donner le goût de l’effort. Il y a de l’émulation, le collectif permettant le dépassement de soi », observe Sabrina Bendoukhane. Son objectif est aussi de faire de la prévention.

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Le même test a été réalisé en mars 2022 dans les classes de CP et de CE1 de l’école élémentaire Jean-Moulin, qui compte 245 élèves. A chaque fois, la taille et le poids des enfants sont renseignés. Ces acteurs de terrain constatent de plus en plus de situations de surpoids et d’obésité chez les enfants. « Pour les CP de l’école Jean-Moulin, environ 20 % des enfants se situent au-dessus d’un IMC de 25 [seuil du surpoids] contre 17 % de moyenne nationale, et ce chiffre atteint 27 % en CM1 », constate Stéphane Lahache.

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