La distribution de l’ancienne formule du Levothyrox sera prolongée en France en 2024 et 2025 a annoncé, mardi 5 septembre, à l’Agence France-Presse le laboratoire allemand Merck, qui fabrique ce traitement conçu pour les problèmes de thyroïde. Cette décision fait suite à une demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Un « immense soulagement » pour « environ 100 000 patients qui continuaient à l’utiliser chaque jour » et qui « craignaient qu’elle disparaisse », s’est félicité l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) dans un communiqué. Dans le même temps, Merck souligne « la nécessité pour les professionnels de santé d’accompagner les patients à trouver le traitement pérenne qui leur convient le mieux, afin d’anticiper le jour où cette ancienne formule ne sera plus du tout disponible ».
Bataille judiciaire
Le laboratoire rappelle « que ces importations transitoires sont effectuées à partir de lots destinés aux derniers pays n’étant pas encore passés à la nouvelle formule du médicament et fabriqués de façon strictement identique à l’ancienne formule de Levothyrox, c’est-à-dire l’Allemagne, puis la Russie jusqu’en 2023, puis l’Argentine à partir de la fin de cette année ».
La distribution de l’ancienne formule, importée depuis fin 2017 sous le nom d’Euthyrox et qui devait s’arrêter en 2020, a été prolongée plusieurs fois, sur fond de bataille judiciaire autour de la nouvelle formule, qui utilise le même principe actif, la lévothyroxine, mais avec de nouveaux excipients.
Entre mars 2017 et avril 2018, quelque 31 000 patients souffrant de maux de tête, d’insomnies, de vertiges et d’autres effets secondaires avaient mis en cause la nouvelle formule.