Le premier impact notable concerne le budget de SPO
, peut-on constater dans le document mis en ligne lundi matin.En 2021, celui-ci a atteint 169,68 millions de dollars. L’année précédente, il était de 90,04 millions de dollars, soit presque 50 % de moins.
Mais la meilleure façon de juger de l’impact de la pandémie sur les finances de SPO
reste d’observer son budget en 2019, soit avant que la pandémie ne génère des dépenses exceptionnelles. Il était alors de 71,2 millions de dollars.Selon les données du bilan annuel 2021, plus de 80 % du budget 2021 a été utilisé pour lutter contre la COVID-19, soit 136,5 millions de dollars. L’année précédente, la pandémie avait nécessité 66,61 millions de dollars de dépenses.
La province a financé 83 % de ce budget exceptionnel, cette année, alors que la Ville y a contribué à hauteur de 14 %. Le reste de l’enveloppe est financé par le fédéral et les frais et services.
Jusqu’à maintenant, tout indique que le budget 2022 de Santé publique Ottawa sera semblable à celui de l’année précédente.
Si, en 2021, c’est l’importante campagne de vaccination qui a monopolisé une importante portion, c’est plutôt le variant Omicron, et les conséquences de celui-ci, qui marquera le budget 2022 de Santé publique Ottawa.
Il y a eu un nombre d’éclosions plus important que jamais. […] Pour le reste de l’année, on a une approche où on peut avoir une campagne de vaccination plus soutenable, une approche moins urgente, où on peut continuer d’administrer tous les vaccins pour toutes les populations
, a-t-elle expliqué lundi soir lors d’un court point de presse.
Recommandations d’un expert
L’expert-conseil en santé publique, le Dr Paul Gully, a présenté lundi soir au Conseil de santé de la Ville d’Ottawa son analyse de la gestion de la pandémie de SPO .
Selon le Dr Gully, Santé publique Ottawa a géré rapidement et efficacement
la pandémie de COVID-19. Le personnel a réagi et a mis au point un système efficace et agile de surveillance de la maladie et d’évaluation des risques.
Dans son rapport d’une dizaine de pages, il a néanmoins proposé quatre recommandations, notamment que le plan de lutte contre la pandémie devrait comprendre des scénarios pour les situations d’urgence prolongées
.
Il a également suggéré d’évaluer les conséquences sur le personnel, les superviseurs et les gestionnaires
étant donné qu’ils ont travaillé sans relâche lors de cette pandémie qui n’est pas encore terminée.
Le Dr Paul Gully a notamment abordé l’aspect des ressources humaines dans sa revue. Un grand nombre de nouveaux employés ont été embauchés, et le personnel existant a dû assumer davantage de responsabilités.
Il a décrit la charge de travail des ressources humaines comme étant très importante
. Il a qualifié celle du groupe de gestion et des médecins spécialistes d’intense
.
La pandémie a mis en évidence les inégalités, selon la Dre Etches
Sur le terrain, la pandémie a obligé SPO
à rapidement s’adapter et à revoir son plan d’action stratégique annuel prévu pour 2019-2022.SPOla plus importante de l’histoire d’Ottawa
, souligne-t-on dans le rapport.
À l’échelle de la communauté, celle-ci a commencé le 28 février 2021 à la clinique temporaire Albion Heatherington, destinée aux personnes âgées de 80 ans et plus, avant de s’étendre rapidement. Depuis, ce sont plus de deux millions de doses qui ont été administrées, majoritairement dans les cliniques communautaires.
Un tour de force, qui a dû s’accompagner de la gestion des cas de COVID-19 et des contacts qui ont mobilisé les efforts de SPO
. Quelque 37 286 résidents ont obtenu un résultat positif au test de la COVID-19, en 2021, et cela a nécessité la recherche de contacts de plus de 80 000 résidents exposés.SPO
a également dû gérer les éclosions de COVID-19 dans les lieux d’hébergement collectif, comme les refuges, les logements temporaires, les foyers de groupe et les logements de soutien, où plus de 1340 personnes ont obtenu un résultat positif.La médecin chef en santé publique de SPOun impact positif
.
« La COVID-19 a mis en lumière les inégalités en matière de santé dans notre communauté, et nous avons montré que nous pouvons avoir un impact en travaillant en partenariat avec les dirigeants communautaires et les partenaires multisectoriels et en nous appuyant sur les forces des quartiers et des communautés. »
SPO
a notamment travaillé avec les écoles et les conseils scolaires, en affectant des infirmières de la santé publique directement dans les établissements. Au total, elles ont appuyé 167 000 élèves et employés dans 316 écoles d’Ottawa en répondant aux questions, en participant à des consultations et des évaluations et en aidant les écoles à respecter les directives du ministère de la Santé sur la gestion de la COVID-19.La pandémie a aussi nécessité un important travail de communication, souligne SPO
qui rapporte avoir participé à 57 points de presse en 2021, et avoir traité plus de 467 220 appels téléphoniques, plus de 20 400 courriels et plus de 51 225 reçus de vaccination.Ce travail a obligé SPOd’examiner quels programmes et services de santé publique essentiels doivent être encore rétablis ou adaptés en fonction des besoins de santé de la communauté
, en 2022.
Avec les informations de Stéphane Leclerc