Enquête ouverte sur la gestion financière des centres de santé Cosem

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Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur la gestion financière du Cosem, association regroupant une quinzaine de centres de santé et financée par des fonds publics, a signalé mardi 9 mai le parquet de Paris contacté par l’Agence France-Presse (AFP). Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance économique, a confirmé le parquet. L’affaire avait été révélée par Le Monde et par Radio France.

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En avril, deux signalements avaient été adressés à la justice. Un premier, le 7 avril, par la caisse primaire d’assurance maladie de Paris, qui affirmait avoir été alertée à propos d’une « suspicion pour fraude ». Un autre, le 17 avril, par des élus du comité social et économique (CSE) du Cosem, qui dénonçaient des faits pouvant être qualifiés d’abus de confiance, de prise illégale d’intérêt, d’escroquerie à la Sécurité sociale et de harcèlement moral, selon leur avocat, Jérôme Karsenti.

Sollicitée par l’AFP après l’émission de ces signalements, la direction s’était refusée à tout commentaire, assurant que le Cosem « s’est toujours conformé à l’ensemble de ses obligations légales et réglementaires ». Le Cosem « prodigue des soins de qualité aux plus démunis sous le contrôle permanent de ses autorités de tutelle », avait-elle insisté.

Salaires exorbitants

L’association de santé à caractère non lucratif Coordination des œuvres sociales et médicales (Cosem), qui emploie 1 400 salariés, est financée par des fonds publics − remboursements de la Sécurité sociale et subventions. Cette structure est dirigée par un père, directeur général depuis 2010, et ses deux fils.

Les élus du CSE soupçonnent la famille d’appauvrir le Cosem et redoutent des conséquences sur les emplois. Ils dénoncent des salaires exorbitants versés au père et à ses fils, des emplois fictifs de leurs épouses et des notes de frais disproportionnées − plus de 285 000 euros pour trois personnes en 2021.

Le Cosem, créé en 1945, revendique deux millions de consultations médicales et dentaires par an assurées par 700 praticiens dans une quinzaine de centres en Île-de-France et en province, selon son site Internet.

Le Monde avec AFP

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