dimanche, décembre 7

  • D’après Santé publique France, près d’1 adulte sur 6 a vécu un épisode dépressif en France en 2024.
  • Un phénomène encore plus important chez les jeunes adultes, les chômeurs et les étudiants.

Des indicateurs préoccupants. Près d’un adulte sur six, particulièrement les 18-29 ans, les femmes et les personnes en difficulté sociale et financière, déclare avoir vécu un épisode dépressif en 2024, selon les résultats d’un baromètre de Santé publique France (nouvelle fenêtre) publiés ce mercredi 12 novembre. En 2024, quelque 15,6% des 18-79 ans ont déclaré avoir vécu un tel épisode lors des 12 derniers mois. Durant au moins deux semaines consécutives, ces personnes se sentaient tristes, déprimées ou sans intérêt pour leur quotidien.

Une tendance « amplifiée par les effets de la pandémie »

Cela s’inscrit dans « une tendance à la hausse déjà amorcée en 2017 et amplifiée par les effets de la pandémie de Covid-19« , note l’agence sanitaire. Ainsi, les 18-29 ans apparaissent plus concernés (22%), comme les femmes (18% contre 13% des hommes), les chômeurs (25%), les étudiants (22%), les télétravailleurs (17,2%), les personnes vivant seules (19%) ou en famille monoparentale (21%). La gravité des épisodes déclarés est plus forte chez les femmes et les 18-59 ans, avec un pic chez les 40-49 ans.

« Pour l’ensemble de la population, le recours aux soins reste insuffisant », observe Santé publique France. Environ quatre personnes sur dix concernées par un épisode dépressif sévère ont déclaré n’avoir bénéficié d’aucun recours thérapeutique. C’est plus de la moitié des actifs parmi les agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise et ouvriers. Le médecin généraliste apparaît comme le premier recours, en particulier pour les femmes et en cas d’épisode dépressif sévère.

Pour « libérer la parole et lutter contre la stigmatisation des personnes concernées par un trouble psychique » en « montrant que nous sommes tous concernés », Santé publique France et le ministère de la Santé ont lancé dimanche une campagne de communication. En cas de détresse ou d’idées suicidaires, des professionnels sont joignables gratuitement 24h/24 au numéro de prévention 31.14.

I.N avec AFP

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