Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a officialisé samedi 6 décembre la création à Saint-Martin d’un tribunal de plein exercice et annoncé la construction d’une maison d’arrêt d’ici à deux ans, lors d’une visite de l’île antillaise.
Le garde des sceaux souhaite ainsi « renforcer la justice locale et mieux accompagner les détenus du territoire dans leur réinsertion », a-t-il déclaré à la presse. Le tribunal autonome devrait voir le jour d’ici à l’été 2026, et sera doté de moyens supplémentaires en termes de magistrats, greffiers et accompagnants de détenus.
Si le tribunal de proximité de Saint-Martin est doté d’un juge d’application des peines depuis septembre 2025, ce n’est pas encore le cas pour le juge d’instruction. D’après le ministre de la justice, la question est à l’étude.
Une prison sur l’île
Gérald Darmanin a rappelé que le projet de tribunal autonome devait « s’accompagner d’une politique carcérale qui manque ici à Saint-Martin ». Il a évoqué le fait qu’environ « une soixantaine de Saint-Martinois » étaient actuellement détenus à la Guadeloupe, rendant difficiles les visites familiales et la réinsertion de ces détenus.
Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la création d’une prison sur l’île pour lutter contre la surpopulation carcérale à la Guadeloupe, mais aussi comme « un bon service à rendre aux Saint-Martinois, pour leurs familles ».
La future maison d’arrêt devrait être construite sur le modèle des prisons modulaires annoncées en avril par M. Darmanin dans plusieurs villes de l’Hexagone, jugées tout aussi solides, plus rapides à construire et moins onéreuses par l’agence du ministère de la justice.
Elle devrait accueillir des Saint-Martinois en détention provisoire, ou condamnés à de courtes peines d’emprisonnement – moins de deux ans.



