jeudi, octobre 24

Au lendemain du sabotage à la SNCF qui a paralysé une grande partie du réseau grande vitesse, les enquêteurs cherchent à identifier les responsables.
Ingérence étrangère ou action menée par des militants de « l’ultragauche », toutes les pistes sont prises au sérieux.
Un courrier adressé samedi à plusieurs rédactions en France et à l’étranger vient s’ajouter à l’énigme.

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La SNCF frappée par une « attaque massive » contre le réseau TGV, juste avant le début des JO

Une revendication étudiée avec prudence par les enquêteurs. Au lendemain de l’attaque qui a paralysé une grande partie du réseau ferroviaire, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, un collectif anonyme qui se présente sous la bannière d’une « délégation inconnue » a adressé un courrier électronique à la presse française et étrangère. Les signataires affichent leur mépris à l’égard de ce rendez-vous sportif et de « toute économie capitaliste » : « Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États », peut-on lire dans le message dont des extraits ont été consultés par l’équipe de TF1 et LCI. 

Mais qui se cache derrière ce message ? S’agit-il d’une ingérence étrangère, ou bien d’un acte militant ? Sans le dire formellement, le texte suggère que cela pourrait être le fait d’un groupe d’ultragauche. La question demeure toutefois sans réponse, notamment parce qu’il est impossible à ce stade de confirmer l’authenticité de la missive. 

Un sabotage réfléchi et préparé

Une chose est sûre : l’opération était bien préparée et les responsables avaient une fine connaissance des lignes et savaient exactement les câbles qu’il fallait détruire pour paralyser un maximum de trains. Interrogée par TF1, Francesca Aceto, directrice territoriale du réseau SNCF, travaux de la ligne à grande vitesse Atlantique,  explique que les câbles coupés sont ceux qui « permettent de faire passer toutes les informations en lien avec la signalisation (…) ;  de permettre le contact entre le conducteur du train et le poste d’aiguillage ». 

Villes touchées par le sabotage à la SNCF. – TF1

Les quatre lieux pris pour cible, eux aussi, ont été soigneusement choisis. Il s’agit des sites stratégiques sur le réseau grande vitesse. De plus, chaque sabotage ou tentative de sabotage, a eu lieu aux abords du poste d’aiguillage. Et cela dans le but de paralyser un maximum de lignes TGV. 

Contacté par la rédaction de TF1-LCI, le parquet de Paris indique simplement que « des vérifications sont en cours s’agissant du texte de revendication adressé à certains médias ». Selon une source proche du dossier, « les enquêteurs ont pris connaissance de ce message de revendication » et  « toutes les pistes sont prises au sérieux ». 


Y.H. | Reportage TF1 : Léa Merlier, Alexandra Guillet

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