- En course à pied, il existe trois types de foulées : talon, médio-pied et avant-pied.
- Dans le cas de l’appui médio-pied, le coureur pose d’abord le milieu du pied au sol.
- Adopter ce type de foulée peut apporter de nombreux bénéfices, tant sur le plan de la performance que de la prévention des blessures.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
Les coureurs n’en ont pas toujours conscience, mais chacun possède sa propre foulée. Celle-ci dépend non seulement du rythme et de la fréquence des pas, mais aussi de la manière dont le pied entre en contact avec le sol. On distingue ainsi trois formes d’attaque : l’attaque talon, où le talon touche en premier ; l’attaque avant-pied ; et enfin l’attaque médio-pied, lorsque le pied se pose d’abord par son centre. Selon plusieurs spécialistes, cette dernière présente plusieurs avantages non négligeables.
Bénéfique pour vos performances et votre santé
La foulée médio-pied améliore nettement l’efficacité de la course. « Elle permet de bénéficier d’un effet ressort grâce à la force élastique de la jambe et de la cheville. Un meilleur renvoi au sol donc, qui à terme permettra d’effectuer des temps bien meilleurs qu’avec un appui en pose-talon notamment, car on n’y trouve pas l’aspect frénateur de ce dernier
« , affirme le coach sportif Karim Belhamadi dans L’Équipe
. En réduisant la dépense d’énergie à chaque pas, cette foulée permet d’améliorer la vitesse et l’endurance, un atout particulièrement intéressant pour les longues distances.
Sur le plan physique, elle peut également préserver l’organisme. Selon le site spécialisé Cutofftime
, l’impact avec le sol est mieux réparti : « la force de l’impact est absorbée par la voûte plantaire comme s’il s’agissait d’un amortisseur, et non pas par les articulations comme les genoux ou les hanches »
. Contrairement à l’attaque talon, la médio-pied réduit donc les risques de traumatismes à long terme et les douleurs après vos courses.
Une transition de foulée à ne pas négliger
Mais adopter cette foulée ne s’improvise pas. « Le problème de la foulée en appui médio-pied est qu’elle est hyper contraignante pour les tendons et les muscles inférieurs. Passer d’un appui en pose-talon à un appui en médio-pied nécessite donc une préparation spécifique
« , avertit Karim Belhamadi. Sans adaptation progressive, le coureur s’expose à des tendinites du tendon d’Achille ou à des contractures au mollet.
Pour limiter ces risques, il est essentiel d’effectuer cette transition progressivement, en travaillant le geste et en laissant au corps le temps de s’adapter. « C’est un processus qui dure plus d’un an nécessitant un gros travail de renforcement des muscles et des tendons
« , précise encore le coach dans L’Équipe
. Mais une fois la foulée maîtrisée, les bénéfices sont bien au rendez-vous.