Fin octobre, plusieurs comptes Facebook et sites prorusses ont soutenu que la France était suspectée d’être derrière un trafic d’organes génitaux masculins en République centrafricaine. Cette opération de désinformation s’appuie sur une rumeur plus ancienne qui a agité le pays en août dernier. Mais aucun « vol » de ce type n’a été reconnu en Centrafrique.
Des « disparitions inexpliquées de parties intimes chez des hommes » en Centrafrique ? Depuis quelques jours, une nouvelle intox visant la France, et poussée par des relais identifiés de la propagande pro-russe sur le continent africain, a commencé à circuler en ligne.
Fin octobre, quelques sites et pages Facebook ont relayé des rumeurs, selon lesquelles des hommes centrafricains auraient vu leurs organes génitaux volés dans le cadre d’une opération orchestrée par la France.
L’histoire est diffusée à l’origine notamment par le site malien Bamada.net le 28 octobre. Ce site, documenté depuis plusieurs années comme un relai des thèses pro-russes, soutient que « l’internet [est] inondé de centaines et de milliers de photos que certains estiment authentiques » de ces sexes volés ces dernières semaines.
Des « pénis volés à Versailles »
Dans les jours qui suivent, plusieurs groupes sur Facebook, eux aussi identifiés comme des relais de la propagande russe sur le continent africain, reprennent l’histoire.
En réalité, rien ne vient appuyer factuellement de telles accusations de vol de pénis. Si cette rumeur est ancienne, il apparaît que la propagande pro-russe a tenté de la ranimer fin octobre, en impliquant la France.
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