lundi, novembre 25

La Roumanie votait ce dimanche 24 novembre pour le premier tour de l’élection présidentielle.
C’est le candidat prorusse et d’extrême droite, Calin Georgescu, qui est arrivé en tête, en recueillant 22,59 % des suffrages.
Il s’impose devant le Premier ministre pro-européen Marcel Ciolacu, qu’il affrontera au second tour, le 8 décembre prochain.

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L’unité européenne autour d’un soutien à l’Ukraine pourrait encore s’en retrouver fragilisée. En pleine élection présidentielle, un candidat prorusse, Calin Georgescu, a créé la surprise en Roumanie, en arrivant en tête du premier tour. L’homme politique d’extrême droite, âgé de 62 ans, est arrivé devant Marcel Ciolacu, Premier ministre pro-européen, en recueillant 22,59 % des suffrages, après dépouillement de 98,66 % des bulletins. Marcel Ciolacu obtient, lui, 19,55 % des voix.

Progression de l’extrême droite

Les deux hommes s’affronteront lors du second tour, prévu le 8 décembre prochain. Des élections législatives se tiendront par ailleurs, le 1ᵉʳ décembre. Les résultats du scrutin amorcent néanmoins déjà un bouleversement politique tant ils montrent la progression de l’extrême droite, dans ce loyal État membre de l’UE et de l’Otan , situé aux portes de l’Ukraine.

En effet, si Elena Lasconi, une candidate de centre droit, maire d’une petite ville, est arrivé en troisième position, avec 18,84% des voix, un autre candidat d’extrême droite arrive ensuite, avec 13,94% des suffrages. Il s’agit de George Simion du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), donné favori avant le premier tour, mais qui doit se contenter finalement de la 4e place. 

Quelle que soit l’issue du scrutin, « l’extrême droite est de loin la grande gagnante de cette élection », avec plus de 35 % des suffrages, a commenté pour l’AFP le politologue Cristian Pirvulescu. Selon les experts, l’extrême droite a profité d’un climat social et géopolitique tendu. Ce pays de 19 millions d’habitants avait pourtant jusqu’ici résisté aux postures nationalistes, se démarquant ainsi de la Hongrie ou encore de la Slovaquie .

Cela pourrait néanmoins changer. Si le président en Roumanie occupe essentiellement une fonction protocolaire, les résultats de la présidentielle pourraient influer les élections législatives, notent les experts, avec une progression de l’extrême droite au Parlement. Le soutien à l’Ukraine avec lequel le pays partage une frontière de 850 km pourrait s’en trouver fragilisé. Dans les derniers jours de campagne, Calin Georgescu a séduit avec une campagne TikTok devenue virale, focalisée sur la nécessité de stopper l’aide au pays en guerre.


A. Lo. avec AFP

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