vendredi, mai 17

Candidate aux élections européennes sur la liste de LFI, Rima Hassan a appris sa convocation judiciaire pour « apologie du terrorisme ».
Dans un communiqué, le parti lui apporte sa « solidarité » et dénonce une « convocation pleine d’insinuations calomnieuses ».

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Les élections européennes 2024

Rima Hassan va bientôt être entendue par la justice. La militante franco-palestinienne, présente sur la liste de La France insoumise (LFI) aux élections européennes, a été convoquée par la police judiciaire pour « apologie du terrorisme », selon un communiqué du parti, publié ce 19 avril.

Une convocation le 30 avril

Si LFI n’en dit pas davantage sur les faits qui peuvent être reprochés à sa candidate, Libération indique que la convocation en date du 30 avril mentionne des faits « d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne », commis entre le 5 novembre et le 1ᵉʳ décembre 2023. Des soupçons qui semblent porter sur des prises de position à propos du conflit entre Israël et le Hamas, suite aux attaques du 7 octobre. 

« Contrairement aux propos qui lui sont imputés, Rima Hassan n’a JAMAIS dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes », affirme le parti dans son communiqué. « Il n’y a donc rien dans les propos et les actes de Rima Hassan qui justifient une telle convocation pleine d’insinuations calomnieuses. Nous exprimons toute notre solidarité à Rima Hassan, déjà victime d’une campagne odieuse de calomnies, d’insultes et de menaces. »

Dans un communiqué publié sur le réseau social X, son avocat a indiqué qu’à « ce stade, strictement aucune espèce d’information » n’a été communiquée à Rima Hassan « concernant la nature des faits qui lui seraient reprochés ». « Cette convocation, qui intervient dans un contexte électoral, est d’autant plus surprenante qu’elle a lieu le lendemain de l’annulation de la conférence organisée à Lille » et qui devait accueillit la candidate aux européennes, s’étonne-t-il. Vincent Brengarth dénonce également un « climat général tendant à faire taire les voix qui s’élèvent pour appeler à la protection des droits des Palestiniens et condamner les exactions commises par Israël dans la bande Gaza »

Indiquant que sa cliente se « tient sereinement à disposition des enquêteurs », l’avocat de Rima Hassan rappelle que la candidate « revendique sa liberté d’expression » et affirme que ses propos sont « tenus dans le respect des lois en vigueur ». Après le 7 octobre, certaines figures de LFI ont été mises en cause pour ne pas avoir qualifié explicitement le Hamas de groupe terroriste. 


Caroline QUEVRAIN

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