Le NFP arrive en tête de ce second tour, mais n’obtient pas de majorité absolue.
Qu’entend-on par une situation de majorité relative à l’Assemblée nationale ?
Selon les dernières estimations des résultats, la gauche sort en tête de ce second tour des législatives anticipées. Ainsi, le Nouveau Front Populaire (NFP) obtiendrait 180 à 205 sièges, devant le camp présidentiel (164 à 174 sièges) et le Rassemblement national (130 à 145 sièges). À l’issue du scrutin, aucun des trois blocs politiques n’a donc remporté de majorité absolue à l’Assemblée nationale, établie à 289 sièges sur les 577 sièges qui composent le Palais Bourbon.
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Des alliances en cas de majorité relative
L’hémicycle se retrouve en situation de majorité relative, obligeant à nouer des alliances avec d’autres groupes politiques pour éviter des blocages dans les discussions. À la manière de ce que connaissait le camp présidentiel depuis 2022 et les dernières législatives, mais de façon encore plus contrainte. Jusqu’à la dissolution mettant fin au mandat des députés, le parti Renaissance et ses alliés (MoDem et Horizons) bénéficiaient au total de 250 élus, ce qu’aucun groupe n’atteint au soir de ce nouveau scrutin.
Le NFP, ayant obtenu le plus de sièges, pourrait théoriquement former un gouvernement, bien que rien n’oblige Emmanuel Macron à lui proposer de gouverner. Concrètement, un nouveau gouvernement en place devrait faire des compromis pour faire adopter ses projets de loi. En cas d’incapacité à trouver une majorité, le nouvel exécutif pourrait toujours recourir à l’article 49.3 – celui auquel la précédente majorité a recouru si souvent, suscitant toutes les critiques – afin de faire adopter un texte sans vote préalable des députés. Mais il s’exposerait à un fort risque de motion de censure, susceptible de faire tomber l’exécutif. Reste l’hypothèse, en cas d’absence d’accord, d’un pays ingouvernable.
