mardi, janvier 7

Nous attendions des étrennes en ce début de Nouvel An, c’est un cadeau empoisonné qui nous arrive, un coup dur, un véritable crève-cœur. Ce n’est donc pas une blague : ce 29 décembre, le Mali, le Niger et le Burkina claquent la porte de la Cedeao et jurent ne plus vouloir y revenir. Pauvres de nous qui croyions que l’absurde avait des limites même dans la tête de nos incroyables dirigeants ! Les idéalistes qui en ont vu d’autres survivront peut-être à cette catastrophe. L’Histoire qui est filmée aujourd’hui leur laissera, quoi qu’il en soit, une maigre consolation : une simple capture d’écran suffira pour en dénoncer les coupables aux générations futures.

La bureaucratie flemmarde et corrompue d’Abuja, les tontons flingueurs de Bamako, de Niamey et de Ouagadougou seront tôt ou tard convoqués à la barre pour répondre de ce qu’il faut bien appeler une tragique histoire de famille. Ces dirigeants mal inspirés, ces briseurs de rêve, seront tous condamnés par l’Histoire, quel que soit leur degré de responsabilité.

C’est la preuve encore une fois que la guerre des frères est la plus atroce des guerres. On ne se contente pas de s’étriper, on brûle aussi la maison du père. Pourquoi, mon Dieu ? Pour quelques médailles, pour quelques dollars de plus, plus plausiblement pour d’obscures considérations extérieures. Faut-il croire que nous sommes des tirailleurs dans l’âme et que nous serons pour toujours les braves caporaux de la guerre des autres, qui plus est cette foi […] Lire la suite

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